La filière est en pleine expansion depuis l’arrivée d’investisseurs étrangers qui ambitionnent de faire du Gabon un des plus gros producteurs du monde.
Le palmier à huile est devenu en quelques années le major de l’agriculture intensive au Gabon. Depuis sept ans en effet, un important investisseur a décidé, avec le gouvernement, de faire du pays l’un des producteurs les plus importants du monde dans quelques années. Il s’agit du groupe Olam. En 2010, l’entreprise établit avec le gouvernement gabonais un partenariat basé sur des accords de développement de plusieurs projets parmi lesquels la mise sur pied de plantations de palmier à huile.
Six années plus tard, les deux premières du groupe singapourien sont déjà sorties de terre. La première, vaste de 25 300 hectares, est basée à Mouila. La seconde quant à elle a été implémentée dans la localité de Kango et s’étend sur 6 500 hectares. Le groupe Olam n’est pas seul dans le palmier à huile. Il s’agit de la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale au Gabon (Siat Gabon), dont la maison-mère est belge. Actuellement, elle exploite 6 500 hectares de palmier à huile.
La filière est montée très rapidement en puissance. Sur la plantation de Kango, commencée en 2011 et où l’on prévoit à terme une superficie totale de 7 500 hectares, un espace de plus de 1 000 hectares est préparé et prêt à être planté. Actuellement, environ un millier de personnes y travaillent et la plantation, une fois à plein régime, aura besoin de 1 100 personnes. Quant à la plantation de Mouila, elle vise une superficie finale de 42 500 hectares, avec une pépinière de 25 hectares pour plus de 1 400 000 jeunes pousses. C’est une grande pourvoyeuse d’emplois puisqu’elle comptabilisera au total 4 075 postes de travail.
Outre l’emploi, ces projets ont pour ambition de faire gagner beaucoup de devises à l’Etat, en augmentant très rapidement la production, et donc le volume des exportations. L’ambition du pays est d’atteindre, d’ici 2020, des productions d’huile de palme brute de l’ordre allant dans les 50 millions de tonnes, lorsque les usines tourneront à plein régime. A Kango par exemple, où une usine a démarré ses activités en août 2015, environ 45 tonnes de noix seront traitées toutes les heures à plein régime, pour une production annuelle d’huile de palme brute d’environ 36,5 millions de tonnes.