En campagne à Makokou, Ali Bongo s’est insurgé contre les pratiques indélicates de certain personnel de santé.
Le président de la République tient au bon fonctionnement du système de couverture sociale des Gabonais. De passage à Makokou dans la province de l’Ogooue-Ivindo, Ali Bongo Ondimba a promis de s’attaquer aux personnels de santé qui boycottent les patients couverts par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs). «Je connais ces pharmaciens et ces docteurs qui préfèrent donner des médicaments aux malades qui payent en cash, plutôt qu’aux détenteurs d’une cartes Cnamgs », a déclaré le chef de l’Etat pour le déplorer.
Pour éradiquer ces comportements condamnables et préjudiciables au bien-fondé de l’assurance maladie qui bénéficie à environ 919.683 personnes, Ali Bongo promet des représailles aux médecins indélicats. «Je vais mettre fin à toutes ces combines», a-t-il promis au stade de Makokou.
Toujours, dans l’optique de renforcer l’efficacité de ce système de couverture sociale qui concerne les personnes aux revenus modestes, Ali Bongo a annoncé l’intégration prochaine de nouveaux médicaments dans la liste des produits pharmaceutiques couverts par la Cnamgs.
La sortie musclée du chef de l’Etat arrive quelque mois seulement après la suspension, par la Cnamgs, des conventions paraphées avec certaines structures sanitaires. Ceci à cause de nombreuses irrégularités techniques observées par l’assureur social dans les domaines des opérations chirurgicales, des analyses médicales et de la radiologie. Cette décision concernait notamment le cabinet médico-chirurgical Gaussin (Carrefour Léon Mba), la polyclinique Saint André, cabinet d’accouchement «Amour fraternel » et la clinique Aleka.