Samuel Mebiame entrepreneur et fils de l’ancien Premier ministre du Gabon entre 1975 et 1990, Léon Mebiame, a été arrêté cette semaine à New York pour avoir versé des pots-de-vin à des personnalités nigériennes, guinéennes et tchadiennes.
C’est le « New York Times » et le « Wall Street Journal » qui ont dévoilé l’affaire au grand jour suivis par des journaux guinéens et « Jeune Afrique ». L’affaire révèle qu’un entrepreneur gabonais, Samuel Mebiame, fils de l’ancien Premier ministre Léon Mebiame, se serait livré à des actes récurrents de corruption sur des personnalités originaires d’Afrique notamment nigériennes, guinéennes et tchadiennes.
La justice américaine accuse notamment Samuel Mebiame d’avoir fréquemment versé des pots-de-vin à ces personnalités pour l’obtention de concessions minières pour une structure américaine. Ce qui explique pourquoi c’est aux Etats-Unis que l’affaire éclate.
En effet, Samuel Mebiame serait impliqué dans plusieurs opérations illicites au Niger, en Guinée et au Tchad. Les transactions auraient été effectuées pour le compte de fonds spéculatifs dont Och-Ziff Capital Management Group et îles Turks-et-Caïcos, une compagnie enregistrée sur le territoire britannique des Caraïbes, représentée aux Etats-Unis.
Allégations
Les accusations de corruption portées à l’endroit de l’entrepreneur gabonais, consultant et arrangeur, vont du versement de fonds financiers, la fourniture de voitures et le règlement des frais juridiques pour contraindre les dirigeants des pays cités à se livrer aux transactions qu’il sollicitait auprès d’eux.
S’étant imprégné de l’affaire, « le gouvernement de la Guinée et les autorités judiciaires pénales guinéennes suivent attentivement l’affaire Samuel Mebiame et mèneront toutes les investigations nécessaires pour aider les autorités américaines à faire la lumière sur les allégations en lien avec la Guinée », mentionne un communiqué. Aux Etats-Unis, les enquêtes concernant cette affaire se poursuivent.