L’avocat franco-sénégalais a mis en garde toute tentative de fraude contre Jean Ping au scrutin du 27 août.
Dans une récente interview au journal La Loupe, Robert Bourgi a dit se réjouir du ralliement de Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba à la candidature de Jean Ping. Toutefois, s’il a présenté la candidature de l’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) comme «une candidature de poids» parmi plusieurs autres, il n’en a pas moins exprimé quelques inquiétudes. Notamment au sujet du déroulement de l’élection prévue pour le 27 août prochain, et particulièrement concernant d’éventuelles fraudes. «La candidature de Jean Ping est cette candidature unique qui représente un enjeu terrible. Et je mets en garde tous ceux qui, au sein du pouvoir, seraient tentés de truquer le vote», a-t-il dit, non sans appeler les autres opposants à rejoindre le camp de Ping.
Selon l’avocat d’affaires franco-sénégalais, il y aurait «un danger» pour la transparence et la liberté lors de ce scrutin. Un danger représenté par Ali Bongo et ses collaborateurs. Or, a-t-il prévenu, la candidature conduite par Jean Ping ne devrait pas échapper à une «surveillance stricte et rigoureuse», avec la présence au Gabon d’observateurs venus de l’extérieur. De même, Robert Bourgi a dit compter sur les autres leadeurs de l’opposition soutenant l’ancien président de la commission de l’UA, d’autant que parmi eux, il y aurait «des hommes qui étaient acteurs des élections sous Omar Bongo Ondimba et qui connaissent les ficelles du métier». Pour l’avocat, il est évident que l’opposition ne se laissera pas voler sa victoire.
Né au Sénégal, Robert Bourgi se définit comme l’héritier spirituel de Jacques Foccart, personnage central de la «Françafrique». Il a longtemps travaillé de façon officieuse pour des chefs d’Etat français, notamment Jacques Chirac et Nicolas Sakozy, dont il gérait les relations avec certains présidents africains, parmi lesquels Omar Bongo Ondimba. Des mois après la mort du président gabonais, ses rapports ne se sont pas améliorés avec le successeur Ali Bongo, qu’il s’est promis de faire partir du pouvoir après avoir été l’un des auteurs de son «adoubement» supposé par la France en 2009.