Réunis jeudi dernier à leur siège à Awendjé, les membres de la Confédération syndicale «Dynamique Unitaire» appellent l’ensemble de leurs adhérents et ceux des autres mouvements de la société civile libre à voter «celui qui a été choisi comme porte-flambeau de l’opposition» !
Lors du point de presse animé au nom de ses collègues, Simon Ndong Edzo, premier Vice-président de Dynamique unitaire, a d’abord voulu présenter la situation sociale actuelle faite d’arrestations et d’emprisonnements de militants de la société civile, à l’instar de ce qui arrive au président de cette Confédération syndicale, Jean-Rémy Yama, incarcéré à la maison d’arrêt de Gros-Bouquet depuis le 12 juillet dernier, après son interpellation trois jours plus tôt. Comme Jean-Rémy Yama, d’autres figures emblématiques de la société civile, tels que Firmin Ollo, ancien leader étudiant, Roger Ondo Abessolo et Koumba Mba Essiane avaient été interpellés le même jour, puis conduits à «Sans-Famille», le pénitencier de Libreville.
Poursuivant son propos, Simon Ndong Edzo a dit se réjouir du choix d’un candidat unique de l’opposition pour l’élection présidentielle du 27 août prochain. Puis, il a appelé les différents mouvements, syndicats, ONG et associations de la société civile libre, notamment la Conasysed, le Snec, les Témoins actifs, le mouvement «Femme, lève-toi», le réseau ROLBG, Brainforest, Les Indignés du Gabon, la Coordination du 12.12.2015, le mouvement «Ça suffit comme ça», et bien d’autres encore, à voter Jean Ping.
Une grande coalition de personnalités, d’associations et de partis politiques
En plus de ces mouvements de la société civile, de nombreuses personnalités se sont jointes à la «coalition Ping». C’est le cas de l’ancien ministre et universitaire Anaclet Bissiélo qui s’est engagé dans le processus, ainsi que de l’universitaire Jean-Emery Etoughé Efé,… De même, en plus de l’Union des forces du changement (UFC), du Parti gabonais du progrès (PGP), du Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), de l’Union nationale des forgerons (Unaf), et de l’Union pour la liberté et le progrès (ULP) qui soutenaient déjà le candidat, des formations politiques, comme l’Union nationale (UN), l’Alliance démocratique et républicaine (Adere), l’Union du peuple gabonais (UPG), le Rassemblement Héritage et Modernité, le Rassemblement républicain et socialiste (RRS), l’Alliance pour un nouveau Gabon (ANG), et des regroupements de partis politiques, comme le Front de l’opposition pour l’alternance, l’Union des aorces de l’Alternance (UFA), voire l’Union sacrée pour la patrie (USP), viennent renforcer cette grande coalition.
Pendant ce temps, de mauvaises nouvelles s’accumulent du côté de la majorité. Le Centre des Libéraux Réformateurs vient de suspendre cinq de ses principaux dirigeants et exclu son vice-président Alexandre Désiré Tapoyo au motif qu’ils ont été désignés dans la Coordination de campagne d’Ali Bongo sans avoir reçu l’accord de leur parti. De même, un ancien ministre, Dominique Guy Noël Guieno, vient d’annoncer sa démission du Parti démocratique gabonais.