Premier invité du débat organisé par le Conseil national de la communication (CNC) sur Gabon Télévision, le 19 août, le candidat indépendant est revenu sur son projet de société.
Intitulé «Le Gabon d’après», le projet de société de Bruno Ben Moubamba n’envisagerait pas de déconstruire ce qui a été fait par les précédents dirigeants au nom de la continuité de l’Etat. C’est du moins, ce que le candidat indépendant à la présidentielle a tenu à indiquer, le 19 août courant sur le plateau du débat organisé par le Conseil national de la communication (CNC) sur Gabon Télévision. Toutefois, il n’en a pas moins déclaré que plusieurs choses sont à améliorer quand d’autres sont à bannir en vue d’assurer au pays son essor.
Pour lui tout part du leadership des dirigeants gabonais. «Au Gabon, nous sommes en panne de leadership. Tout le monde veut gouverner sans en avoir forcément la vision les et compétences nécessaires», a-t-il déploré avant de faire part des «nouvelles perspectives» qu’il entend donner au pays. L’une d’elles, s’il est élu au soir du 27 août prochain, sera de réformer la Constitution, en veillant prioritairement sur la séparation des pouvoirs à travers une réforme de la magistrature devant permettre de garantir notamment la liberté et l’indépendance de la justice.
Sur le volet économique, Bruno Ben Moubamba envisage de «revoir nos méthodes», en pensant aux conséquences sur les populations des «mauvais choix et décisions» pris par les gouvernements précédents. Dans son viseur : la crise de l’industrie pétrolière mondiale qu’il a accusé les dirigeants n’avoir pas anticipé. Pour lui, il s’agit donc plus que jamais de penser à diversifier véritablement l’économie gabonaise en se tournant davantage vers la prospérité des Gabonais. Pour ce faire, il préconise d’«inscrire dans la Constitution et dans une charte le principe d’enrichissement des populations». Un enrichissement qui devrait passer par le renforcement du secteur privé, à travers la l’accompagnement de 300 hommes d’affaires œuvrant dans le domaine agricole, à qui des subventions, des aides ou des microcrédits seront attribués pour aider l’Etat. Celui-ci, à son tour, aura pour obligation de leur fournir des niches de financement, notamment à travers la création d’une Banque générale d’investissement, pour faciliter leur accès aux capitaux. Pour porter cette nouvelle forme d’économie, Bruno Ben Moubamba projette de créer des «territoires intégrés», dont chacun jouera un rôle précis par rapport au «programme de simplification de l’administration» que comporte son offre politique.
Dans la foulée, le candidat a discuté avec les journalistes du volet social de son offre politique, qui entend venir à bout de l’«état d’urgence social» dans lequel évolue le Gabon depuis des années. Au nombre des solutions à apporter, la construction de 200 000 logements en 20 ans, l’amélioration du secteur de la santé et de l’éducation, tout en redonnant de la valeur à la femme, en faveur de laquelle il entend consacrer le poste de vice-président de la République.
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