Une mobilisation en hommage aux 28 victimes des accidents de la route, du 6 août dernier à Kango et à Libreville, a rassemblé quelques compatriotes, le 9 août 2016, devant la cathédrale Notre Dame de l’Assomption.
Soixante-douze heures après le tragique week-end vécu dans la province de l’Estuaire, avec des accidents de route à Kango et à Libreville ayant fait 28 morts, des compatriotes épris de compassion se sont mobilisés devant la cathédrale Notre Dame de l’Assomption, pour manifester leur soutien aux familles des victimes et saluer la mémoire des disparus. Il s’agissait du premier hommage citoyen organisé après ces drames.
Malgré leur petit nombre ces hommes et femmes, munis de bougies, lampions, fleurs et de plusieurs autres objets symboliques de piété, se sont recueillis devant l’autel dressé pour la circonstance. « Les gens ont du mal à se sentir concerné par cela. Nous avons dressé un autel devant la cathédrale Sainte Marie à Libreville pour tous les disparus et pour inciter les Gabonais à être plus solidaires les uns envers les autres, à être unis et à cultiver l’amour », s’est indignée une jeune dame ayant effectué le déplacement.
Malgré la vive émotion suscitée par ces deux hécatombes, aucune manifestation d’envergure n’a été organisée pour rendre hommages à ces compatriotes, comme c’est fut le cas avec l’accident de Massika. La fièvre électorale aurait-elle anesthésié l’élan de solidarité nécessaire en pareille circonstance ou c’est les Gabonais qui seraient devenus moins empathiques ?
Si les initiateurs regrettent le manque d’engouement et l’absence de compassion enregistrée auprès des Gabonais lors de cette manifestation, il reste que pour certains, les organisateurs n’ont pas communiqué sur l’évènement.