Candidat à l’élection présidentielle du 27 août prochain, Léon Paul Ngoulakia a lancé sa campagne électorale, le 16 aout courant à Lambaréné dans le Moyen-Ogooué. Le président du Mouvement patriote et républicain s’est présenté aux populations venues l’écouter, émis le vœu de voir l’élection se tenir sans la candidature d’Ali Bongo, avant d’inviter les Migovéens à s’unir pour la libération du Gabon.
À l’instar de Jean Ping et Ali Bongo reçus les 13 et 14 août derniers, Léon Paul Ngoulakia a été accueilli à Lambaréné pour le lancement de sa campagne électorale. «Monsieur Léon Paul Ngoulakia soyez la bienvenue ici à Lambaréné. Si nous sommes réunis ici, c’est parce que nous apprécions votre courage et votre franchise. Vous êtes le digne fils du Gabon pour avoir décidé au coté des autres de libérer le Gabon des mains de ceux qui le pillent aujourd’hui», a lancé un notable de la localité. Dans la capitale du Moyen-Ogooué l’ancien directeur du renseignement s’est présenté aux populations avant de les inviter au refus de la candidature d’Ali Bongo. «Chers compatriotes je suis venu me présenter à vous pour que vous me voyiez. Je suis Léon Paul Ngoulakia né en 1958 à Akieni dans le Haut Ogooué donc je suis donc Gabonais contrairement aux autres», a-t-il ironisé.
Poursuivant : «je suis venu vous dire deux choses : notre pays connaît une situation particulière aujourd’hui. Celui qui est à sa tête depuis 2009, n’est plus digne de gérer notre pays. Il détient quatre actes de naissance. Comme nous savons qu’aucun homme ne peut naître quatre fois. À partir de ce moment, nous pensons qu’Ali bongo ne peut pas être candidat à cette élection. Parce que son état civil n’est pas clair».
Dans la foulée, le natif d’Akieni a effectué un petit détour historique «comme vous le savez, chers compatriotes, je suis au palais depuis 1967. J’ai vu tout le monde venir, parce que je suis l’ainé. Donc, je sais de quoi je parle. Je ne vais en dire long», a-t-il a martelé.
En venant aux raisons de son engagement politique, le président du Mouvement patriote et républicain a dit s’être mis du coté du plus grand nombre de Gabonais pour libérer le pays des faussaires, pilleurs quil’ont plongé dans l’abime. «La situation que traverse notre pays est préoccupante et cela ne pouvait pas me laisser insensible. Comme vous le savez, je suis de la famille Bongo. Aujourd’hui, je suis l’homme à abattre dans ma famille. Je suis traité de traitre parce que je me suis rangé du côté de la grande majorité des Gabonais pour libérer notre pays. La façon dont le Gabon est géré par une bande d’amis qui le pillent n’est pas acceptable. Je me devais, en ma qualité d’enfant du village, de sauver notre pays de ceux qui le pillent, organisent des crimes rituels, dépravent nos mœurs alors qu’Omar Bongo nous a laissé un pays digne, respectueux des ainés et des lois de la république», a-t-il martelé
Abordant son offre politique, le président de Mouvement patriote et républicain souhaite instaurer une démocratie participative. «Je ne vais pas m’aventurer à faire des promesses, parce que, en 2009, celui qui est à la tête du pays a fait des promesses qu’il n’a jamais tenues. Mais si je suis élu demain à la tête du Gabon, c’est désormais tous les Gabonais qui participeront à sa gestion. Il n’est plus question que les gouvernants imposent des projets de développement aux citoyens. C’est qui vous connaissez mieux que quiconque les problèmes auxquels vous faites face», a lancé Léon Paul Ngoulakia. Une offre politique qu’il pense être en harmonie avec son slogan de campagne «Gouverner autrement».
Sur le plan économique, Léon Paul Ngoulakia entend créer un fonds destiné à l’entreprenariat des jeunes à travers des coopératives et le développement de l’agriculture. Le domaine sanitaire n’est pas en reste dans l’offre politique du natif d’Akieni. «Il est vrai que nous avons des CHU, mais il est important à mon sens que nous instaurions le système de santé de proximité. Pour cela, je souhaite construire des centres de santé intermédiaires qui permettront d’administrer des soins aux populations avant leur admission aux plus grands centres». Le projet de société de Léon Paul Ngoulakia entend également mener des reformes profondes constitutionnelles. «Le système judiciaire de notre pays est bloqué aujourd’hui. Moi président, tous les auteurs de crimes rituels répondront de leurs actes. Moi président, je ne serai pas président de la magistrature suprême. Je reformerai la Cour constitutionnelle parce qu’elle est caduque. Je réduirai le nombre des députés et sénateurs sans oublier la réduction du nombre de mandats électoraux», a-t-il promis.
Léon Paul Ngoulakia a invité les Migovéens à unir leurs forces pour libérer le Gabon du joug des faussaires. Parce que, a-t-il martelé, aucun autre Gabonais ne viendra le faire à leur place et il n’ya pas non plus un pays de rechange