Axé autour de sept piliers, le programme du candidat du Parti social démocrate (PSD) accorde une place de choix à la «provincialisation» de la formation des jeunes. A cela s’ajoute une série de mesures visant à «marquer l’intérêt que l’Etat porte à l’encadrement de l’enfance».
Pierre Claver Maganga Moussavou est actuellement en pleine tournée à l’intérieur du pays, où il fait la promotion de son projet de société à l’instar des autres candidats. Baptisé «Mon discours-programme : La provincialisation», ce projet de société repose sur sept piliers allant de «La création d’une véritable économie» à la «Santé et la formation professionnelle», en passant par «La route».
«Le développement de notre pays que nous voulons inscrire en lettres d’or se lit au travers d’un programme pragmatique, réaliste, aisé dans sa mise en œuvre et dont le socle repose sur sept piliers», a soutenu Pierre Claver Maganga Moussavou. Axe central de ce projet de société, le pilier «Provincialisation» qui prévoit notamment l’installation dans chaque province de centres de formation pour accueillir des jeunes. «J’accorderai un crédit de formation professionnelle de trois ans afin que chaque jeune n’ayant pas été scolarisé puisse accéder à un métier utile à sa participation au développement de notre pays», a promis le candidat.
Dans le même sens, des allocations familiales d’une valeur de 30 000 francs CFA par trimestre seront accordées à toute famille pour les enfants de 0 à 10 ans et de 45 000 francs pour ceux de 10 à 20 ans, «pour marquer l’intérêt que l’Etat porte à l’encadrement de l’enfance». Dans son projet de société, le candidat du PSD entend aussi mettre le cap sur «La création d’une véritable économie», à travers le deuxième pilier de son programme. Il s’engage à initier un certain nombre de réformes comme l’amélioration du traitement de l’ensemble des fonctionnaires, le relèvement de l’âge de la retraite et de la valeur indiciaire. «Ces mesures s’inscrivent dans ma volonté d’imprimer une gestion transparente des ressources de l’Etat», a-t-il affirmé. D’autres réformes tout aussi importantes sont également prévues : la refonte du Code forestier, la création d’un fonds d’insertion et de réinsertion à hauteur de 15,7 milliards de francs CFA, l’exigence faite à chaque entreprise exploitant les richesses du sol et sous-sol, de présenter un ou plusieurs projets de diversification de ses activités, en y consacrant tout ou une partie de la Provision pour investissements diversifiés (PID), etc.
Concernant le pilier relatif à la route, Pierre Claver Maganga Moussavou promet y consacrer, sur cinq ans, 300 milliards de francs CFA pour «permettre au Gabon d’avoir un réseau d’environ 3000 kilomètres de routes bitumées en reliant prioritairement les capitales provinciales entre elles». «Le Gabon ne peut avoir des chances d’asseoir son développement sans une route bitumée et correctement entretenue», a souligné le candidat avant d’ajouter : «C’est de cette obligation qui sera mienne une fois élu que naitra une route gabonaise fiable et viable : la route du développement».
Une fois élu, le candidat du Parti social démocrate (PSD) s’engage également à mettre un accent particulier sur l’éducation et la formation, quatrième pilier de son projet de société. «L’allocation des fonds conséquents aux établissements secondaires avec internats est ici rendue nécessaire pour enrayer la déperdition» scolaire. Par ailleurs, «tout établissement primaire, secondaire et universitaire, toute grande école, devra mettre un point d’honneur à briller par ses performances sportives».
Sur le plan de la santé, le candidat prévoit «investir dans un système sanitaire efficace». Ainsi, les hôpitaux provinciaux seront dotés de spécialités en radiologie, gynécologie, radiologie, pédiatrie ou encore chirurgie. «Il conviendra d’engager des négociations avec nos partenaires pour l’approvisionnement des spécialistes dont le Gabon a grandement besoin», a indiqué Pierre Claver Maganga Moussavou, qui s’engage à veiller sur «la qualité des plateaux techniques et de l’approvisionnement régulier des médicaments de nos dispensaires, nos centres médicaux, nos hôpitaux régionaux et hôpitaux universitaires».