Sous l’impulsion de la société civile et la direction de l’Union nationale (UN), Jean Ping a été désigné comme candidat unique de l’opposition à la prochaine élection présidentielle.
Appelée de tous les vœux par une frange importante de la société civile et des populations, la candidature unique de l’opposition à la présidentielle du 27 août prochain s’est matérialisée à la faveur d’un grand meeting populaire, le 16 août à Libreville. D’un commun accord, les candidats Guy Nzouba Ndama et Casimir Oyé Mba, soutenus par le Front de l’opposition pour l’alternance (Fopa) et des figures de la société civile, ont porté leur choix sur Jean Ping.
«Depuis plusieurs semaines, il nous est demandé de faire bloc autour d’une candidature unique de l’opposition face au candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). Les discussions y relatives ont finalement abouti à ma désignation pour représenter l’opposition à la prochaine élection présidentielle», s’est félicité Jean Ping, remerciant au passage les autres candidats d’avoir fait ce choix alors qu’ils avaient les aptitudes pour accéder au fauteuil présidentiel.
«L’intérêt supérieur du pays vous a conduit à me désigner comme porte-étendard, chef de file, candidat unique de l’opposition. J’admets votre sens élevé du patriotisme et vous en remercie très sincèrement», a poursuivi le candidat, convaincu que cette initiative commune mettra fin au règne d’Ali Bongo.
Prenant la parole, Casimir Oyé Mba s’est félicité que Jean Ping ait accepté la lourde responsabilité de porter le drapeau de la libération du pays. «C’est une étape importante dans la marche pour l’alternance dans notre pays», a affirmé l’ancien candidat de l’Union nationale. «Nos détracteurs, et même des observateurs avisés de la vie politique gabonaise, avaient évoqué notre incapacité à y parvenir. Même le président sortant a soutenu que nous n’arriverions jamais à nous entendre», a-t-il rappelé. «Mais notre détermination à offrir au peuple gabonais le destin qu’il est en droit d’attendre, l’a emporté sur tout autre considération», s’est félicité Casimir Oyé Mba, tout en fixant le président de l’Union nationale (UN), Zacharie Myboto, grand facilitateur de cette décision. Il a par ailleurs rappelé que «la candidature unique était nécessaire pour maximiser les chances de l’opposition de l’emporter au scrutin à un seul tour». Dans le même sens, Guy Nzouba Ndama a estimé que cette initiative permettra très certainement au pays de se libérer des discours pompeux du candidat du parti au pouvoir.
Bien moins réservé que les autres intervenants, l’ancien président de l’Assemblée nationale a littéralement dézingué Ali Bongo, annonçant par ailleurs la fin de son régime. «Le changement est en marche aujourd’hui et se réalisera sous la conduite de Jean Ping, le candidat unique de l’opposition (…) Nous avons fait un saut en avant dans l’espérance d’un Gabon nouveau pour tous, libéré de la dictature, où nos policiers et militaires seront bien traités», a déclaré Guy Nzouba Ndama, fixant rendez-vous aux électeurs le 27 août prochain.
Saluant la mobilisation massive des populations, Zacharie Myboto, a pour sa part soutenu que ce jour fera date car «elle marque inéluctablement la libération du Gabon». Rappelant que cette décision était tout sauf facile à prendre, le président de l’UN s’est réjoui de la prise de conscience de l’ensemble des parties prenantes au bénéfice de l’intérêt de la Nation qui passe avant tout. «Pendant trois jours, nous nous sommes enfermés chez moi et nous nous sommes dits : Il faut que d’ici sorte un nom et nous avons jeté notre dévolu sur Jean Ping», a révélé Zacharie Myboto, appelant par ailleurs au respect de cet «engagement solennel».
«J’appelle les uns autres et les autres à s’impliquer totalement car le 27 août prochain, marquera la fin d’un régime dictatorial», a conclu Zacharie Myboto. Les initiateurs de la candidature unique ont par ailleurs assuré que les adhésions d’autres candidats sont toujours d’actualité. Voilà qui promet pour la suite de la campagne électorale