À la faveur de son premier meeting à Libreville, le candidat de l’Union nationale (tendance AMO) a promis aux Gabonais d’opérer une «révolution économique».
«Nous allons engager une société de production.» Telle est la promesse faite par Gérard Ella Nguéma le week-end dernier au cours du lancement de sa campagne électorale dans le deuxième arrondissement de Libreville. Pour le candidat de l’Union nationale dit «AMO», il s’agit de mettre les Gabonais au travail. «Chacun de nous doit devenir un acteur de production», a-t-il déclaré à l’endroit de ses compatriotes, déclinant par la même occasion son offre politique. Une offre qu’il a présentée comme une «révolution économique», dont l’objectif est de mettre fin à «la paupérisation du Gabon», qu’il a estimée à plus de 85%, en raison des mauvais choix opérés par les précédents gouvernements au cours de longues décennies.
Le candidat est persuadé d’atteindre ses objectifs, car après près de 50 ans de règne, «l’Etat-Bongo se sent essoufflé». L’un des signes de cet essoufflement, c’est le chômage grandissant des jeunes en dépit de leurs diplômes dans divers domaines. S’il est élu le 27 août prochain, Gérard Ella Nguéma entend mettre en place des aides et des mécanismes en vue d’orienter les jeunes Gabonais vers l’entreprenariat. «À partir de là, chacun trouvera des ressources pour exister, et l’Etat pourra de ce fait s’occuper socialement des Gabonais».
Pour celui qui, en avril dernier, avait présenté sa candidature comme «celle des pauvres, des opprimés, des veuves et des orphelins, des chômeurs, des souffrants et des désespérés», en vue d’une «réconciliation nationale», il convient de rendre concret le principe de séparation des pouvoirs. Pour l’ancien Secrétaire exécutif adjoint de l’UN, il s’agit notamment de rééquilibrer les pouvoirs entre le président de la République et certaines institutions constitutionnelles. Pour Gérard Ella Nguéma, il s’agit enfin de songer à revenir à la Constitution de 1991.