Le vice-président de l’Union nationale a ouvert officiellement sa campagne électorale, le 13 août 2016, avec un meeting populaire au rond-point d’Awendjé dans le troisième arrondissement de Libreville. La détermination, l’engagement, la libération du Gabon et l’espérance de la jeunesse gabonaise, ont constitué les piliers de la profession de foi du candidat, face à la population venue à sa rencontre.
Accompagné de son épouse, des membres du directoire des différents partis qui l’ont adoubé, le candidat de l’Union nationale (UN), de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) et de l’Union du peuple gabonais (UPG) a été accueilli au carrefour Awendjé avec des pluies d’applaudissements, oubliant parfois les désagréments protocolaires. Pour ces militants et sympathisants, dénommés «patriotes du changement», il s’agissait d’un devoir plutôt que d’une distraction. «Ma présence en ces lieux ainsi que ma patience, sont l’expression de mon engagement à tourner la page de la dictature. 50 ans sont suffisants pour moi et les miens», a déclaré partisan nommé Luc Moubouyi.
Pour cette première étape de la campagne de Casimir Oye Mba, pendant laquelle l’homme politique devra vendre son projet de société au peuple gabonais, trois interventions ont précédé la sortie officielle de l’ancien gouverneur de la BEAC. Pour Zachary Myboto, Didjob Divungi Di Ndinge et Jean de Dieu Moukagni, «le Gabon est malade de ses institutions et de certains de ses enfants qui lui font honte». Le 27 août serait l’occasion ultime d’offrir au pays la chance de se faire soigner, de se redresser et de se faire reconstruire. Pour cela, estiment les leaders politiques, il faudra sanctionner Ali Bongo Ondimba dans les urnes. «Nous savons qu’au bout de ce combat, c’est le Gabon qui gagnera avec Casimir Oye Mba», a affirmé le président de l’Adere.
Prenant la parole à son tour, avec une pensée et un hommage à l’endroit des compatriotes morts au nom de la liberté, pour débarrasser le pays de l’imposture et de la dictature, le natif de Zamaligue a exhorté les familles ayant été privées de l’affection de ces héros nationaux, d’être «fières et conserver de leurs filles et fils le souvenir de leur engagement et de leur courage». Au peuple gabonais, il a rappelé la dette qu’ils ont envers ces familles. «Nous devons à ces familles la libération du Gabon afin qu’elles fassent leur deuil. Nous avons le devoir de remporter le combat pour lequel ils sont morts».
Pour l’ensemble des patriotes du changement, la date du 13 août 2016, est le point de départ de leur engagement dans le combat qui déterminera l’avenir du Gabon pour les 50 prochaines années. Il s’agira, selon Casimir Oye Mba, de choisir soit de poursuivre l’aventure de l’imposture, de l’autoritarisme et de la médiocrité, soit de libérer le pays et offrir à son peuple le destin qu’il mérite. «Ensemble, tous ensemble, nous devons nous monter à la hauteur de ce défi qui se présente à nous. Nous devons relever ce défi qui déterminera notre avenir en tant que peuple et en tant que Nation. Nous devons nous montrer dignes de tous ceux qui sont morts, ont été blessés ou meurtris dans leur chair. Nous devons mériter la confiance de toutes celles et tous ceux qui font les frais de ce régime rancunier et revanchard», a-t-il scandé. Assurant être déterminé, pour sa part, à mener ce combat. «Je suis déterminé à l’emporter. J’ai été démocratiquement choisi par l’Union nationale, mon parti. Je bénéficie du soutien de l’Alliance démocratique et républicaine et de l’Union du peuple gabonais. Je suis donc fort. Je suis surtout fort parce qu’il s’agit de libérer le Gabon. Oui, le 27 août prochain nous allons libérer, notre pays, notre seul pays».
Invitant les douze autres candidats de l’opposition à unir leurs forces pour permettre au pays de faire l’expérience de l’alternance et de gouter aux délices de la démocratique et de la justice, Casimir Oye Mba a demandé qu’ensemble ils regardent la réalité telle qu’elle se présente et d’en prendre la mesure, afin de taire les divergences et de se mettre au-dessus des égos pour l’intérêt supérieur de la nation et l’avenir de ses enfants. «Notre pays est l’otage d’un régime corrompu et brutal, qui détruit ses fondations et plonge notre peuple dans la désespérance. Le peuple Gabonais nous demande de nous unir afin de libérer notre pays. Il nous demande d’aller au-delà de nous-mêmes, de nos propres personnes et de faire preuve de courage. Il nous demande de mobiliser toutes nos énergies pour l’intérêt supérieur de la nation», a-t-il transmis. Estimant que la candidature unique est nécessaire certes, mais pas suffisante. «À la détermination des candidats doit s’ajouter l’unité, la détermination et l’engagement du peuple. L’engagement de tout le peuple Gabonais».
«Ali Bongo est un accident de l’histoire qui ne doit plus se répéter. 2016 ne doit pas être 2009. 50 ans, ça suffit », a conclut Casimir Oyé Mba.