Le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation, de la Sécurité et de l’Hygiène publique répondait aux désapprobations concernant la crédibilité de la liste électorale par certains candidats et intellectuels, le vendredi 12 août, face aux observateurs nationaux et internationaux invités à un exposé sur le processus électoral au Gabon.
À l’endroit des observateurs, il a rappelé qu’être observateur ne signifie pas être enquêteur. Il entend par conséquent faire œuvre pédagogique, au besoin, car son bureau reste ouvert à toutes les sollicitations, a-t-il indiqué. Son souhait est que les observateurs prennent le courage de se déployer, même dans les zones les plus reculées comme à Mvadi dans l’Ogooué-Ivindo, par exemple, pour que leurs observations servent, pourquoi pas, à l’épanouissement de la démocratie dans le pays. « L’élection, c’est partout, pas seulement dans les centres urbains », a-t-il fait observer, assurant par la même occasion que la liste des observateurs internationaux n’est pas bouclée.
Pour Lambert Noël Matha, le processus électoral est encadré par le code électoral. Tout ce qui se fait est fondé sur les lois contenues dans ce document. L’action des observateurs nationaux et internationaux y est clairement rappelée. Par conséquent, rappelle-t-il, le dépouillement est public, l’annonce des résultats l’est également, etc. « Il y a la transparence dans la déclinaison du processus électoral », a-t-il confié, soulignant que les frontières seront fermées le 27 août à minuit pour être réouvertes le 28 à minuit.
Dans un échange interactif, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur s’est voulu pédagogue et prévoyant. « Il n’y aura pas de passe-droit pour qui que ce soit », a-t-il averti, précianté que les réunions statutaires en commission ne sont pas publiques. Elles sont donc fermées aux observateurs.
Dans l’optique de clarifier la place du ministère de l’Intérieur dans le processus électoral, le secrétaire général a indiqué que ce département n’a pas vocation, par exemple, à ouvrir les bureaux de vote. C’est une compétence de la Commission nationale autonome et permanente (CENAP), a relevé Matha.