L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont publié vendredi une déclaration commune à Libreville invitant tous les candidats et les acteurs politiques gabonais à s’abstenir de toute incitation à la violence, à la haine ou à la stigmatisation de certaines communautés durant la campagne électorale qui s’ouvre samedi dans la perspective de l’élection présidentielle du 27 août.
"Afin de préserver la tradition de paix et la cohésion nationale au Gabon, ainsi qu’un environnement apaisé tout au long du processus électoral, il est essentiel que les acteurs politiques privilégient le dialogue et la négociation et s’abstiennent de toute incitation à la violence, à la haine ou à la stigmatisation de certaines communautés", ont-ils précisé dans leur déclaration.
"Il est également essentiel que les normes nationales et internationales en matière de libertés fondamentales et de droits de l’Homme soient respectées, notamment dans le domaine du maintien de l’ordre", ont-ils ajouté.
"La présence des observateurs internationaux et locaux vise au renforcement de la transparence à toutes les étapes du processus électoral. Cependant, nous appelons les autorités gabonaises, garantes de la crédibilité de cette élection, à assurer le respect de la liberté d’expression, d’association et de réunion, ainsi qu’un accès équitable aux médias publics", ont-ils souligné.
Les signataires de la déclaration invitent aussi les autorités gabonaises "à garantir, en toutes circonstances, le droit à l’information de tous".
"Ils souhaitent que cette consultation électorale marque une étape nouvelle dans la consolidation de la démocratie en République gabonaise", conclut le texte.
L’élection présidentielle en un tour du 27 août opposera 14 candidats, dont le président sortant Ali Bongo Ondimba, qui brigue un second septennat.
Conformément à la Constitution gabonaise, le président de la République est rééligible.