C’est la principale substance de la déclaration faite par le candidat à l’élection présidentielle du 27 août prochain, Pierre Claver Maganga Moussavou à Mékambo, dans le département de la Zadié, province de l’Ogooué-Ivindo. Pour lui, il n’y a à cette élection présidentielle que deux candidatures qui peuvent être dignes de l’attention du peuple gabonais, celle d’Ali Bongo et la sienne. Le président du PSD n’a pas manqué d’étayer sa thèse.
En effet, en ce qui concerne d’abord sa propre candidature, il n’a pas manqué de signaler en filigrane qu’il est le doyen des candidats à une élection présidentielle au Gabon depuis le retour au multipartisme en 1990. Il a tour à tour participé aux élections présidentielles de 1993, 1998, 2009 et maintenant 2016. Il est selon lui-même, un homme courageux qui n’a pas attendu la mort d’Omar Bongo pour se présenter comme opposant à une élection présidentielle. Pendant qu’à cette époque, il dénonçait les travers d’une mauvaise gestion des dossiers de l’Etat, ceux qui sont aujourd’hui dans l’opposition et qui ont eu un sursaut spontané pour le peuple faisaient tout pour l’humilier, le ridiculiser en faisant exactement ce contre quoi il luttait. Le maire de la commune de Mouila ne peut donc avoir aucun respect pour ces néo-opposants qui ont pillé le Gabon pendant longtemps. C’est pourquoi les Ping, Nzouba, Oye Mba, etc n’auront jamais son approbation. Dans cette optique, il reste l’opposant le plus crédible et le plus constant dans sa démarche politique.
De l’autre coté, Pierre Claver Maganga Moussavou reconnaît qu’Ali Bongo va comme grand favori à cette élection présidentielle dans le contexte où l’opposition ne s’unit pas autour d’un candidat unique, un vrai opposant qui sera évidemment lui-même. Il appelle à ne pas se faire d’illusion, Ali Bongo dispose du plus grand parti politique, le mieux implanté sur l’ensemble du territoire gabonais. Il dispose également d’une majorité politique et de soutiens multiformes qui nécessitent de grands moyens humains et une détermination pour pouvoir le battre. Mais ce qui n’est que normal, car alors que les opposants actuels jouissaient de leurs titres au gouvernement et au parlement avant d’orchestrer des démissions en cascades du PDG et remplir gratuitement les rangs d’une opposition déjà malade, Ali Bongo se faisait progressivement, dans l’opinion nationale, une place durable comme l’opposition sera surprise de le constater au soir du 27 août prochain. Si du coté de la majorité, Ali Bongo reste le candidat le plus «sérieux», dans l’opposition c’est lui-même.