Avec le bitumage des voies longtemps restées en état de dégradation, les voiries urbaines de la capitale gabonaise, subissent un véritable lifting et donnent petit à petit une toute autre allure à la capitale gabonaise.
Libreville est en chantier. Dans les quartiers populaires, le bruit occasionné par les camions-bennes transportant du gravier ou du bitume et le ronflement assourdissant des Caterpillar montre bien que quelque chose se passe. Les voiries urbaines en état de dégradation et longtemps ignorées subissent une restauration. C’est la grande mutation amorcée depuis quelques semaines.
Au célèbre carrefour Hassan, entre la station-service et la polyclinique Saint André, le parcours qui pénalisait le passage de nombreux automobilistes est depuis quelques jours praticable. En effet depuis quelques jours, le bitume a recouvert les eaux usées et la caillasse souvent versée par les riverains pour niveler la route.
Un bonheur pour les populations, d’autant plus que personne ne croyait un jour voir cette partie de la route être bitumée.« Pour nous habitants de ce quartier, cela ne peut que nous réjouir. Cela fait des années qu’on observe cette route, qu’on voit l’effort des jeunes pour la reconstituer avec du matériel de récupération. A voir qu’elle est praticable aujourd’hui c’est un plaisir car cela confère une touche de développement à notre quartier », soutient un riverain rencontré dans le quartier Akébé.
Aux environs des feux tricolores d’Akébé, en allant vers marché, la voie presque coupée subit également sa cure de jouvence.
Cette opération qui a débuté dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville devrait s’étendre aux autres communes et quartiers de la capitale où certaines parties des voiries sont en état de dégradation avancée.
Opération de communication avant la campagne ?
Est-ce à cause de l’élection présidentielle que l’on songe aujourd’hui à bitumer ces portions de routes ou s’agit-il d’une opération planifiée depuis longtemps ? Impossible de répondre sur le coup à cette question mais la réalité apparente nous amène immédiatement à établir un lien avec l’imminence de l’élection présidentielle. En effet, ce n’est pas d’aujourd’hui que date le phénomène de nids de poules ou de voies coupées à Libreville.
Pourtant malgré le danger représenté par ces routes endommagées, cette situation ne semblait pas particulièrement émouvoir les autorités. Certes, des travaux de bitumage de voies secondaires ou de bretelles ont été effectués au cours de ces deux dernières années mais ce n’était certainement pas à l’allure des travaux actuels.
A des fins électoralistes ou pas, cette initiative est forcément la bienvenue d’autant qu’elle profite aux populations. Mais il y a encore de grands efforts à fournir car de nombreuses voies sont dans un état de dégradation très avancé.