Casimir Oye Mba, candidat à la présidentielle du 27 août pour le compte de l’Union nationale (UN) a présenté son projet de société, hier à la Chambre de commerce de Libreville. Devant Zacharie Myboto, Président du parti, et son allié Didjob Divungui Ndinge, Président de l’ADERE (Alliance démocratique er républicaine) et l’ensemble des partisans, le porte-étendard de l’UN a professé sa volonté de libérer le Gabon de son état de déliquescence actuelle. Non sans s’attaquer à la personnification des institutions de la République, qu’il a qualifiée de « Tour de Pise ».
« Une République juste, telle est notre ambition pour le Gabon ». C’est en substance ce qu’on peut retenir de la déclaration faite par le candidat de l’Union Nationale (UN), Casimir Oye Mba, lors de la présentation de son projet de société hier à la chambre de commerce de Libreville.
Selon l’ancien Premier ministre d’Omar Bongo, aujourd’hui postulant au fauteuil présidentiel, pour parvenir à la libération du Gabon, il faut d’abord dire la vérité. Laquelle vérité montre bien que le Gabon dans toute sa structure est malade. Malade de ses institutions, qu’il qualifie de Tour de pise, parce que selon lui à la solde du pouvoir. Car qu’il s’agisse de la justice ou de l’armée, toutes ces institutions sont à la solde du pouvoir. Un pouvoir qui traque sans relâche et emprisonne les citoyens pour délit d’opinion. C’est le cas, a-t-il dit des condamnations de Firmin Ollo, dont le seul tort est d’être le Responsable des jeunes de l’UN , de Jean Rémy Yama, pour avoir osé contester l’éligibilité d’Ali Bongo Ondimba.
La vérité, selon Casimir Oye Mba, c’est aussi la dégradation du climat des affaires, qui n’attire plus les investisseurs. Ce qui n’offre pas de possibilités d’emploi. Conséquence : le chômage de masse chez les jeunes atteint plus de 35%. La vérité, poursuit-il c’est aussi la perte considérable des valeurs, notamment avec la recrudescence des crimes dits rituels. Le tout au vu et au su des pouvoirs publics.
Devant un tableau aussi sombre du Gabon, le candidat de l’Union nationale promet une série de réformes, entre autres la mise en place d’un Etat impartial, qui n’a pas pour mission de servir les intérêts de ses seuls représentants. Mais un Etat dont la seule vocation est de garantir un mieux-être à ses citoyens. Car selon l’opposant, 33% des populations n’ont pas accès aux installations d’assainissement.
Il prévoit également une réforme judiciaire et institutionnelle, aux fins d’asseoir l’indépendance de la justice. Une justice qui ne sera plus aux ordres du président de la République, puisque celui-ci ne sera plus le président du conseil supérieur de la magistrature. Oye Mba promet également la formation qui sera un droit citoyen. ’’C’est le chemin à emprunter pour bâtir une République juste ; un pays au travail et un peuple uni. Car le régime actuel, a conclu Casimir Oye Mba, ’’ ne peut constituer un horizon pour notre pays’’.