Un grand pays, c’est d’abord des grands hommes”, disait l’autre. Les grands hommes sont des personnes qui ont fait leurs humanités, qui ont été bien formés et qui ont transformé leur environnement. Si l’on considère les États-Unis d’Amérique comme un grand pays, c’est parce qu’il a des grands hommes comme Barack Obama, Mark Zuckerberg, Edgar Alan Poe. Le Gabon, qui aspire à l’émergence à l’horizon 2025, est conscient que l’éducation est cruciale, comme le propose l’objectif stratégique 6 du PSGE qui est d’ «offrir une éducation de qualité à tous pour favoriser l’ascension sociale».
Il existe trois pôles essentiels dans un enseignement. L’apprenant (élève ou étudiant), l’objet d’enseignement (la discipline) et l’enseignant. S’agissant de ce dernier qui joue le rôle de formateur et d’éducateur, le gouvernement, au cours du septennat, en a recruté plus de 6 000 pour qu’ils offrent une “éducation de qualité” aux jeunes gabonais. Pour stimuler la performance, améliorer leurs conditions de vie et parfaire l’encadrement des apprenants, les autorités ont revalorisé les salaires des enseignants. Le salaire moyen d’un enseignant a été revalorisé de 43% par rapport à sa rémunération de 2009. En clair, le salaire moyen d’un enseignant est passé de 484 000 FCFA en 2009 à 637 000 FCFA en 2016, malgré la forte augmentation des effectifs enseignants. Le gouvernement a fait sa part du travail. On ne peut pas dire autant des enseignants, au regard des derniers résultats aux examens de 2016.
Avec moins de 20% de réussite aux examens du Certificat d’étude primaire (CEP), du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et au Baccalauréat, certains s’attaquent facilement au gouvernement, expliquant que rien n’a été fait. Tant s’en faut, les enseignants sont recrutés et les salaires sont revalorisés. Il incombe aux enseignants de former efficacement la jeunesse gabonaise pour en faire des grands hommes, et partant, du Gabon, un grand pays.