Douze mille emplois, en moyenne, auraient été créés chaque année sur la période 2010-2014. Selon le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), il s’agit au total de 24 000 emplois dans le secteur privé et 36 000 dans le secteur public.
Ces résultats auraient été rendus possibles par une croissance de 6% en moyenne dès le lancement du programme de développement porté par Ali Bongo. Le chef de l’Etat avait alors lancé la régularisation de la main d’œuvre non permanente dans la fonction publique et un recrutement pour le moins massif d’enseignants, d’agents de santé, d’agents de police et de militaires. Ce qui aurait permis au Gabon de parvenir à un rythme de création d’emplois trois fois supérieur à la moyenne entre 2005 et 2009.
Selon les chiffres du Bureau de coordination du PSGE, durant la période 2005-2009, le Gabon créait en moyenne 4 000 emplois par an, exclusivement dans le secteur public, qui jouait alors le rôle de «soupape sociale» et de redistribution de la rente. Le secteur privé formel se caractérisait, lui, par une diminution du nombre d’actifs, avec 2000 emplois de moins en 2009 par rapport à 2005. La raison évoquée : une croissance atone évaluée aux alentours de 1%. Pourtant, depuis 2014, la baisse du chômage n’est que résiduelle selon certains. Et si le gouvernement l’a reconnu, c’est qu’il estime que la crise du secteur pétrolier, survenue enfin-2014, n’a pas permis de remplir les objectifs en termes de création d’emplois. L’on a notamment déploré des pertes d’emplois dans des secteurs comme le BTP et les services parapétroliers.