C’est le résultat des fraudes perpétrées sur le trafic international grâce à la Simbox.
Le piratage de PBX, Piratage de IP-PBX, les fraudes d’abonnement relative aux applications, à l’usurpation d’identité et celle opérée à travers les opérateurs, sont, selon des experts de l’Agence de régulation du secteur des communications électroniques et de la poste (Arcep), entre autres méthodes utilisées par les fraudeurs afin d’accéder aux réseaux et services des opérateurs de téléphonie mobile.
Stéphane Jocktane, chef du service contrôle trafic international entrant à l’Arcep, a, au cours du séminaire organisé sur la lutte contre la fraude téléphonique le 9 août 2016 à Libreville, indiqué que ce phénomène est à l’origine de pertes financières énormes dans le monde en général et en particulier au Gabon.
Ainsi, tout au long de l’exercice 2015, grâce à la Simbox, dispositif technologique intégrant plusieurs puces qui permettent de trafiquer le signal téléphonique local, les fraudeurs ont occasionné des pertes qui s’élèvent à13 milliards de Fcfa. Selon le cabinet privé américain Communication fraud control association (Cfca), les pertes annuelles dues à la fraude sur les télécommunications dans le monde s’élèvent à 38,1 milliards de dollars en 2015.
Pour président de l’Arcep, Lin Mombo, il faut renforcer les capacités opérationnelles de l’ensemble des partenaires, et déployer des actions efficaces de lutte contre la fraude téléphonique et l’importation illicite des terminaux de télécommunications au Gabon.
L’on se souvient que neuf personnes furent interpellées en 2015 dans le cadre de la lutte contre la fraude téléphonique. Dans la foulée, suite au partenariat avec Telsig, le service d’interconnexion et trafic international entrant (Sitie), chargé de la supervision dudit trafic et de la détection des numéros frauduleux, est également mis en place.