Actuellement en pleine commission d’attribution des bourses, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) dit avoir enregistré une hausse de 68% du montant des allocations depuis 2009. Selon le Bureau de coordination du Plan stratégique Gabon émergent (BCPSGE), qui a récemment relayé cette information, ce montant a atteint, en fin-2015, 59 milliards de francs. Sept années auparavant, il était de 38 milliards de francs.
Pour le BCPSGE, cette hausse est la conséquence de l’augmentation du nombre de boursiers, passé de 15 825 à 30 330 en fin d’année 2015. La réforme des conditions d’attribution, d’orientation, de réorientation ainsi que des modalités de prise en charge des élèves et étudiants boursiers serait à l’origine de cette hausse.
Cette réforme aurait notamment permis d’«universaliser» l’attribution des bourses, en supprimant les clauses d’exclusion liée à l’âge ou à la moyenne, tout comme elle aurait donné naissance à une bourse au mérite et une autre d’excellence. L’une représente désormais le double de la bourse dite «normale», qui a subi une revalorisation de 10 à 25%, et l’autre représente quatre fois le montant de la bourse normale.
L’information de l’ANBG, peu anodine, indique donc que l’Etat a dépensé 21 milliards de francs supplémentaires par an depuis 2009.