Si sous d’autres présidents de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) comme Placide Engandzas et Léon Ababé, la Coupe du Gabon avait tout son pesant d’or, l’édition 2016 sous l’ère Pierre- Alain Mounguengui a été organisée comme un tournoi de quartier, truffé de manquements à tous les niveaux.
Conclue samedi dans une ambiance atypique par le sacre du « FC Mounana », la Coupe du Gabon 2016 organisée par la Fédération gabonaise de Football dirigée par Pierre- Alain Mounguengui a été jugée à la fois tragique et comique par plusieurs spécialistes du ballon rond suite aux nombreux couacs constatés.
Compétition ouvrant les portes de la qualification en Coupe de la CAF, la Coupe du Gabon 2016 financée à plus de 100 millions de francs CFA a été un véritable fiasco tant dans l’organisation en phase de poules que lors de son épilogue.
Autrefois considérée comme une grande fête du football, la Coupe du Gabon depuis les phases de poules a eu cette année du mal à enregistrer la présence de 1000 personnes lors d’un match. Lors de certaines rencontres de poules comme celle qui opposait « Nguen ’Asuku » à « Bourgeons », l’on a à peine enregistré la présence dans les tribunes du stade « Idriss Ngari » de Libreville d’une centaine de supporters.
Le comité d’organisation a délocalisé certains matchs du stade d’Owendo au stade de Nzeng-Ayong, sans en informer au préalable, déroutant les quelques supporters et sans daigner s’en excuser au vu du désagrément causé.
Les feuilles de matchs présentant les équipes lors des rencontres ont à plusieurs moments été prioritairement distribuées aux responsables des clubs, à certains spectateurs au statut particulier au détriment des journalistes accrédités et désignés pour la couverture de l’évènement, comme ce fut le cas lors de la demi- finale « Mounana »/ « CMS ».
Des arbitres qui se plaignaient dans les coulisses de n’avoir pas perçu leurs primes après certains matchs, le retard observé dans le lancement de certains matchs, les tergiversations sur la date retenue pour faire jouer la finale, tantôt le 6, tantôt le 17 août, la liste des couacs est longue. Comme si cela ne suffisait pas ,la Fégafoot a ajouté une couche dans la liste des ratés avec la désignation du stade devant abriter la finale « Mounana »/« Akanda » pratiquement 24h avant le match .
En effet privée du stade de Nzeng-Ayong où se déroulait un concert de musique samedi, n’optant pas pour le stade « Idriss Ngari » pour des raisons inconnues et ne pouvant utiliser celui de « Monedan » en travaux, la Fégafoot jusqu’au vendredi, c’est-à-dire la veille de la finale, ne savait pas où faire jouer la rencontre et songeait même à une délocalisation sur Lambaréné.
C’est seulement le samedi que tout le monde a été informé que la rencontre se jouait finalement au stade annexe du complexe sportif du général Assélé. Résultat de l’improvisation et de l’amateurisme, l’organisation de cette finale a fait l’objet de plusieurs critiques, y compris au sein de la diaspora gabonaise.
Normal dans une telle ambiance que l’on ait assisté à une finale terne, jouée dans un stade presque vide, le seul mérite étant qu’elle ait été diffusée en direct sur Gabon Télévision, la chaîne nationale. De plus, l’absence du président de la République à ladite finale a fait jazzer dans les quartiers, autant que celle de véritables sponsors ayant pour mission de rehausser l’image de la compétition comme c’est le cas en France où ailleurs.