Pour tenter de prévenir des violences à la suite de la proclamation des résultats du scrutin du 27 août prochain, des jeunes emmenés par le secrétaire général adjoint du PDG chargé de la jeunesse proposent aux candidats un accord.
Les 14 candidats à la présidentielle doivent s’engager devant le peuple et la communauté internationale à ne pas recourir à la violence au terme du scrutin du 27 août prochain. Cette idée a récemment été lancée par l’Union des jeunes du PDG et ceux de la majorité. Dénommé «Pacte d’engagement pour la stabilité de la nation», ce document apparaît comme une réponse au climat qui fait craindre des débordements à la suite de la proclamation des résultats du prochain scrutin. Pour eux, il s’agit désormais de prévenir tout risque.
Les jeunes de la majorité disent devoir imposer la signature de ce pacte à tous les candidats, y compris à Ali Bongo, présenté comme exempt de tout reproche. «Ce pacte engagera directement leur responsabilité devant le peuple gabonais et la communauté internationale à maintenir la paix et la stabilité avant, pendant et après le processus électoral», a écrit le secrétaire général adjoint du PDG chargé de la jeunesse sur sa page Facebook, feignant de ne pas voir le climat de déni de droit et de terreur installé insidieusement avec l’appui des institutions. «Ceux qui ne souscriront pas à ce pacte d’engagement devront justifier publiquement leur positionnement», a fanfaronné Vivien Péa.
Depuis quelques jours, un groupe de jeunes de la majorité sillonne les artères de Libreville pour vendre cette idée, tout en demandant à leurs congénères de ne pas se laisser instrumentaliser par les politiques. A ce jour, ils revendiquent la signature de quelques centaines de fiches d’engagement. Gageons que les candidats à la présidentielle y souscriront, même s’il est évident que cette initiative est politiquement orientée et vise à faire la part belle à un candidat précis. On peut parfois être politiquement moins malhabile …