La Société nationale des hydrocarbures a soulagé les soldats du feu en leur apportant un équipement lourd essentiel pour leurs interventions. Ce beau geste intervient, drôle de hasard, un peu après le tragique accident de Kango, le week-end dernier.
On a souvent assisté, à Libreville lors de certains accidents, à la difficulté pour les sapeurs-pompiers de dégager, par le côté ou par le toit, les victimes coincées dans un véhicule accidenté, usant des moyens du bord, notamment les haches et scies à métaux destinés à d’autres usages. Comme pour y remédier, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), plus connue sous le nom de Gabon oil company (GOC) a procédé à l’octroi, ce lundi 8 août à Owendo, d’un don d’équipement à l’usage des Sapeurs-pompiers.
La gratification est composée d’un jeu de sauvetage de base moyen, un jeu de sauvetage moyen avancé, un poste d’outillage complémentaire et de deux kits complets de désincarcération, permettant l’extraction des victimes des voitures accidentées.
On parle d’entreprise «citoyenne» lorsqu’une structure entrepreneuriale met l’intérêt de la Société et de l’Humanité au même niveau que son intérêt propre. C’est en ce sens que dans son ambition de marquer son empreinte au cœur de la cité, en démythifiant l’activité du secteur pétrole, la SNH a choisi, entre autres vecteurs, d’utiliser sa fibre de société citoyenne. La portée de ce geste envers les sapeurs-pompiers de la caserne d’Owendo coïncide, sans l’avoir calculé, avec l’actualité dramatique du samedi dernier à Kango où 18 morts ont été enregistrés dans une collision entre deux véhicules.
Ce geste qui n’a de valeur qu’avec le complément de dévouement dont les Sapeurs-pompiers font preuve au quotidien, a pourtant été qualifié de modeste par Arnaud Engandji, l’administrateur directeur général de la SNH. «Ce sont essentiellement des outils de sauvetage et de désincarcération. Je pense que les Sapeurs-pompiers ont une mission assez délicate. Et, j’aime bien leur devise : ’’sauver ou périr’’. On est très peu à avoir ce genre de dévouement», a-t-il fait remarquer, avant d’indiquer sa compréhension de la détresse des soldats du feu quand ils se retrouvent en intervention, mais dans l’incapacité d’agir faute de matériel adéquat.
Le ministre de la Défense qui assistait à la remise du don, a dit sa gratitude à l’entreprise gabonaise du secteur des hydrocarbures. «Ce geste que l’ADG qualifie de petit, est un geste aux grands effets», a indiqué Mathias Otounga Ossibadjouo, relevant que «les entreprises comme la Goc sont à féliciter. Nous devons la féliciter en respectant notre fonction, en respectant les missions qui nous sont accordées, en les exécutant en toute citoyenneté également».
La remise de ce matériel de secours dont les commandes sont antérieurs aux faits déplorés avec l’accident de Kango, a du reste permis au ministre de rappeler aux troupes du feu des mesures strictes et sévères de sa hiérarchie. Son souhait est que ce matériel soit le moins utilisé possible à d’autres fins, du fait de la rareté des accidents de la circulation nécessitant la désincarcération des victimes. Mathias Otounga-Ossibadjouo n’a pas manqué de rappeler que seul le travail effectif des agents œuvrant dans la circulation routière et la régulation pourra réduire la fréquence des accidents.