Quatorze candidats déjà déclarés prendront part à la présidentielle d’août 2016. Lorsque certains de ces candidats veulent davantage développer le Gabon, d’autres, aspirent à le changer totalement. En dressant une partielle observation, la bataille de l’échéance présidentielle à venir pourrait se jouer sur les aspects purement sociaux-économiques.
A chacun son projet de campagne et à chaque candidat, ses ambitions de développement du Gabon. Lorsque dans d’autres pays du monde, la bataille électorale présidentielle se joue à la fois sur les aspects de droits (révision de la constitution), de société et d’économie, au Gabon, cette question n’ébranle plutôt pas les candidats en lice. Pour beaucoup, c’est le départ du président actuel qui importe.
Pourtant, les dés sont déjà lancés. La Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et la Cour constitutionnelle se sont déjà prononcées sur le sort du président sortant Ali Bongo Ondimba dans le cadre de cette élection. Les recours en annulation de sa candidature ont été révoqués. La bataille de terrain peut donc commencer avec ou sans l’accord de l’opposition. Certains l’ont compris tandis que d’autres s’accrochent encore à cette vieille question de l’acte de naissance. Au-delà de toute revendication, dès lors que les institutions compétentes se sont prononcées, c’est sur le terrain des défis sociaux-économiques que les candidats seront jugés. Il faut donc des programmes de campagne qui répondent réellement aux préoccupations des populations.
Défis
La croissance économique, l’emploi, le logement, les infrastructures routières, la corruption, la rotation au sein de l’administration publique, la santé, l’éducation et la formation sont autant de questions qui préoccupent les Gabonais et pour lesquels les quatorze candidats à l’élection présidentielle doivent apporter des propositions de solutions.
Le Gabon dispose en effet, de nombreuses richesses mais celles-ci ne profitent pas très souvent à la population. Pour un pays d’à peine, 1,8 millions d’habitants, les institutions d’alerte considèrent que le taux de chômage à 26% est un peu trop élevé. Avec une estimation à 19 200 dollars US, la Parité du pouvoir d’achat (PPA) figure en 2013 parmi les plus élevées d’Afrique mais sans plus de ressenti dans le pouvoir même des populations à se procurer un bien marchand.
Des politiques économiques ont été mises en place mais leur efficacité peine à se faire ressentir dans le mode vie même des Gabonais. Devant l’étendue des problèmes, les jeunes demeurent la population la plus vulnérable. On considère à 35% le taux de chômage des jeunes au Gabon et seulement un tiers des jeunes à la sortie d’une formation arrive à avoir accès à un emploi.
Au niveau social, les disparités s’accentuent. « Nous devons passer à autre chose » soutiennent la plupart des opposants. De Ali Bongo Ondimba, en passant par Jean Ping, Guy Nzouba Ndama, Casimir Oyé Mba, et les autres, la priorité des priorités, c’est le Gabon et chez certains d’entre eux, c’est avec la jeunesse que le développement du Gabon se fera.