Les fonctionnaires ont commencé à percevoir, le 4 août dernier, la Prime d’incitation à la performance (PIP)… la toute dernière. Longtemps attendu, ce paiement intervient au moment où les organisations syndicales de l’administration publique s’apprêtaient à lancer une nouvelle grève. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayer de discuter avec le gouvernement.
Il y a plus de deux mois, un regroupement de syndicats conduit par Joël Ondo Ella, le président de l’UPSA, s’était rendu chez le Premier ministre pour s’enquérir de la situation. Si aucune date précise ne leur avait été communiquée, certains avaient estimé que le gouvernement n’entendait plus respecter sa promesse. Or, pour d’autres, le retard de paiement de la PIP du mois de juin 2015 était dû à la situation financière du pays.
Plus d’un an après la mise en place du nouveau système de rémunération des agents publics, cette opération de paiement vient définitivement tourner la page de la PIP, manifestement ouverte sans réflexion de fond préalable. «La PIP (…) procédait (…) de ce qu’on a remis à plat un certain nombre d’avantages dont bénéficiaient des agents, quand d’autres n’avaient quasiment rien», a rappelé le porte-parole du gouvernement.
Selon le discours officiel, la PIP visait à corriger l’injustice prétendument née du paiement des fonds communs à certains fonctionnaires. Un avantage dont bénéficiaient à l’époque 9 000 agents. A l’heure du paiement de la dernière tranche de PIP, le gouvernement a dit ne pas avoir atteint les objectifs fixés. La PIP a vécu…