A la lecture du projet de loi de finance 2016, un constat saute aux yeux. Le Gouvernement gabonais n’est pas parvenu à équilibrer sa balance. Il apparait un besoin de financement de l’ordre de 108 283 237 123 F CFA en plus pour atteindre un équilibre financier.
Comment échapper à cette donne ? S’interrogent ainsi de nombreux profanes de la finance « le Gabon doit apprendre à vivre avec ce qu’il gagne » s’était exclamé Casimir Oyé Mba, économiste, candidat à la prochaine élection présidentielle. En parlant de l’endettement du Gabon, le candidat tentait d’expliquer la situation économique du Gabon aux populations venues assister à la première rencontre citoyenne, organisée par sa cellule de campagne dans le 6e arrondissement la semaine dernière.
Le Projet de loi de finance 2016, laisse clairement apparaître que l’Etat gabonais envisage une fois de plus de recourir à l’emprunt pour équilibrer ses dépenses budgétaires de l’année en cours. En effet, les recettes et les dépenses budgétaires sont arrêtées à 2 042 873 793 563 FCfa.
S’agissant des recettes propres de l’Etat, elles sont estimées à 2 152 157 030 686 FCfa du budget. Il ressort clairement que les recettes et dépenses ne sont pas équilibrées, aux dires du candidat Casimir Oyé Mba. L’Etat se trouvait donc dans l’obligation de faire recours une nouvelle fois à l’emprunt pour ajouter à son budget 108 283 237 123 FCfa pour équilibrer les comptes.
Le projet d’une nouvelle émission d’emprunt sur les marchés financiers par la direction de la comptabilité et du trésor sous la conduite des banques sous régionales, du Gabon, du Congo, du Cameroun de la Centrafrique et de Guinée Equatoriale afin de récolter 6 milliards de nos Francs n’est que la suite logique de la première émission obligataire ayant permis au gouvernement de récolter 4 milliards sur 5 il y a quelques mois, le tout étant d’atteindre 108 237 123 F CFA qui manque au Gabon pour réaliser l’ensemble de ses dépenses budgétaires pour l’année 2016.