Le candidat de l’Union nation (UN) et de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere), a communié le 4 août dernier avec les populations du deuxième arrondissement de la commune de Libreville, au tour de deux grandes questions : sa prétention d’homme d’Etat et le départ d’Ali Bongo Ondimba du palais du Bord de mer.
La caravane de la rencontre citoyenne conduite par le président de l’Union nationale (UN) a opéré, le 4 août 2016, un arrêt au quartier Atong-Abè, pour permettre à son candidat à la présidentielle du 27 août prochain de se présenter à la population du deuxième arrondissement de la capitale. Il était également question pour le candidat de proposer sa vision pour le Gabon qu’il voudrait, durant les sept prochaines années, un pays «pour tous, avec une justice équitable pour tous, une éducation pour tous, une garantie sanitaire et d’habitat pour tous».
Dans l’intérêt d’appréhender les préoccupations et attentes de ses hôtes, en vue de les intégrer à sa démarche de gouvernance, Casimir Oye Mba s’est disposé durant toute la soirée à écouter le coordonnateur de l’arrondissement, les représentants des femmes et des jeunes, qui, au dire de l’assistance, n’ont pas failli à leur devoir de porte-paroles. «Besoin d’une politique sociale adaptée à la jeune fille-mère, à la mère et à la veuve ; d’une justice sociale et équitable entre l’homme et la femme ; d’un redressement de l’économie et de l’indépendance de la justice», ont-ils sollicité face à l’ancien gouverneur de la BEAC, réaffirmant leur ferme détermination à aller jusqu’au bout.
Présente à cette rencontre citoyenne, la vice-présidente de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) a témoigné l’engagement de son parti à accompagner Casimir Oye Mba jusqu’à la porte de la présidence de la République, pour redresser la barre du navire «Gabon». «Le pays va mal. Dans l’état de crise dans lequel notre pays est plongé, il nous faut un homme d’expérience, qui rassure et qui ne traine pas de casseroles pour redresser le bateau», a-t-elle déclaré, interrogeant sur l’attitude de la femme gabonaise devenue «démissionnaire : «C’est à nous de jouer le plus grand rôle pour le pays. C’est désolant de voir ici, que ceux qui grossissent les rangs de l’imposteur, sont des femmes. Quelles sont vos motivations quand vous voyez les femmes accoucher à même le sol, de voir nos enfants tués pour des sacrifices rituels ?».
Dénonçant la gestion «calamiteuse et approximative» de l’économie et des finances du pays par le système en place, le refus de dialoguer du président de la République, l’usage de la violence et la privation des libertés publiques, le candidat de l’UN et de l’Adere a appelé la population du deuxième arrondissement à se lever pour, qu’ensemble, ils parviennent à bouter Ali Bongo Ondimba hors du palais. «La voie de la réussite de ce combat, c’est vous le peuple Gabonais. Pour qu’elle puisse voir le jour, c’est vous le peuple qui devrait l’imposer. Il vous faut prendre vos responsabilités. Prononcez-vous et organisez-vous», a lancé Casimir Oyé Mba avant de se retirer en conciliabule avec les notables de l’arrondissement.