Toujours dans l’intention d’intoxiquer, Marc Ona a encore essayé de tromper l’opinion nationale et internationale. Il accuse la commission électorale d’avoir procédé au “gonflement des listes électorales.” Il s’appuie sur le fichier du village Zametsili qu’il qualifie irrespectueusement de “petit village de 4 maisons, 8 avec les cuisines”, dans le Woleu-Ntem. Selon lui, ce village compterait à son grand étonnement 353 inscrits sur le fichier électoral, contre 321 pour le district de Bikondom. Marc Ona s’interroge, mais tire la mauvaise conclusion de ses constatations. Heureusement qu’un natif du village sus-cité a recadré les choses.
Pour ce concitoyen, Marc Ona ment sur le village. “Marc Ona, le village Zametsili dont vous parlez ici est le mien. Je souhaite que vous le visitiez. Cela vous permettra de faire vous-même un recensement de l’habitat de ce village, comme je connais votre honnêteté, je sais que vous me direz que votre chiffre de ce jour est très éloigné de la réalité et si je vous faisais un publi-reportage, certains penseraient à un trucage.”. Voilà qui est clair: Zametsili a bien plus que “4” cases.
La deuxième réponse au phénomène social est donnée par notre code électoral. “Zametsili apparaît souvent avec le qualificatif “campement”, ” village à quatre cases”, déplore le natif du Septentrion. Certes, Marc Ona l’ignore peut-être, mais le code électoral dispose en substance, et le mérite revient au citoyen qui l’évoqua, “qu’est électeur dans une circonscription tout Gabonais y résidant depuis un certain temps, jouissant de ses droits civiques ou qui y possède des intérêts économiques notoirement connus ou qui y entretient des relations familiales. Qui ignore que lors des inscriptions sur les listes, nombreux sont ceux qui effectuent le déplacement, parce qu’ils le désirent, choisissant de se faire enrôler dans leurs circonscriptions natales. “Avouons que sans tricher cela donne un grand potentiel d’électeurs. En ce qui concerne Zametsili ce potentiel peut très bien dépasser les mille électeurs. Je suppose que vous-même vous n’êtes pas résident permanent de votre village et vous êtes autorisé à vous y inscrire tout comme moi.”, recadre le brave natif de Zametsili.
Mais le citoyen va plus loin. Selon lui, sa seule lignée pourrait justifier ce nombre d’électeurs à Zametsili. Fils du fondateur du village, le citoyen explique que son père fut un grand polygame ayant eu officiellement 6 épouses qui lui ont donné 43 enfants dont il est le quinzième, alors qu’il est actuellement âgé de 67 ans. Si on dénombrait ses enfants et neveux, et d’autres familles, Zametsili est un village riche d’hommes et femmes. Ils n’y résident peut-être pas, mais restent attachés. La charge émotionnelle le démontre.
Mais, nous pouvons aussi rappeler à Marc Ona que ces listes électorales ont été produites aussi bien pour l’échéance présidentielle que la législative. Or, l’élection législative a le mérite d’intéresser directement les populations et leurs représentants qui prennent des dispositions pour le développement de la localité. Cet engouement est donc la preuve du succès de la campagne de communication qui a précédée l’enrôlement, puisqu’elle avait insisté sur le choix du lieu de vote. Les filles et fils de Zametsili sont certainement résolus à participer au développement de leur localité. Quoi de plus normal. Bravo à ce monsieur!