La troisième audience de mise en état de l’affaire opposant Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Léon Paul Ngoulakia et Luc Bengono Nsi à Ali Bongo s’ouvre de nouveau ce 3 août 2016. Les plaignants ont demandé la récusation de la présidente de la Cour d’appel en raison de ses accointances avec le mis en cause.
Le procès en contestation de la nature de la nationalité d’Ali Bongo, ouvert le 28 juillet dernier devant la 6e Chambre de la Cour d’appel judiciaire de Libreville, entre, ce 3 août, dans sa troisième phase. Il sera question d’examiner la demande de récusation de la présidente de la Cour d’appel judiciaire, émise par le requérant pour «amitié avérée avec le président de la République et pour avoir déjà pris ouvertement position sur la question objet de la saisine».
En effet, dès l’ouverture de la deuxième audience de mise en état, le 1er août dernier, Mes Eric Iga-Iga et Anges Kevin Nzigou ont requis la récusation de Paulette Ayo Mba épouse Akoli. En clair, les avocats de Moukagni Iwangou ont demandé le remplacement de la présidente de la Cour d’appel judiciaire par un autre juge du fait de ses liens avec Ali Bongo et de son témoignage public en faveur du président de la République au plus de fort de cette affaire.
L’article 329 du Code de procédure civile, stipule, en effet, que «le juge qui suppose en sa personne, une cause de récusation ou estime en conscience devoir s’abstenir se fait remplacer par un autre juge. Lorsqu’il ne s’abstient pas, peut faire l’objet de récusation, qui est la faculté accordée aux parties de demander qu’un juge dont elles mettent en cause l’impartialité ne connaissent pas du procès qui lui est régulièrement déféré (…)» Par cette procédure, Jean de Dieu Moukagni Iwangou entend démontrer qu’ «Ali Bongo n’est pas né d’Albert Bongo et de Marie Joséphine Kama, et qu’en conséquence, il a obtenu la nationalité gabonaise par voie d’acquisition». Les actions de Luc Bengone Nsi et Léon Paul Ngoulakia s’inscrivent dans la même logique.