Pourquoi Jean PING ne s’est toujours pas exprimé sur la mise en examen de son fils Franck PING sur le scandale Sinohydro. Quand il s’agissait de sa personne, il avait pourtant fait monter ses avocats au créneau. Selon des sources sûres, ses conseillers en communication lui auraient conseillé de ne pas s’en mêler. Malheureusement pour le fils, l’affaire gagne des proportions alarmantes. Le site Africtelegraph.com s’est encore procuré un document qui incrimine directement le mafieux Franck PING.
Le Directeur Général de Sinohydro (Wang Ping himself), convoqué la semaine dernière par les services de la police gabonaise a remis un document qui incrimine directement Franck PING. Le fils du candidat Ping qui avait dû quitter le pays en catimini ne s’est toujours pas prononcé sur son implication dans l’attribution des marchés publics à la société Sinohydro au Gabon et au Cameroun. Il est toujours hors du territoire national.
Depuis la révélation de cette affaire par le site pourtant pro-opposition Mediapart, le silence règne chez les Ping. Le Cabinet CD Global Strategies, conseil en communication de la famille PING recommande au père de ne rien faire au risque de remuer le fond et voir son implication remonter à la surface, quitte à laisser son fils descendre aux enfers.
Au nom du père, et du fils et des treize milliards de francs CFA…
Notre confrère Africtelegraph.com a publié un document incriminant directement Franck PING. Sur celui-ci, on lit aisément l’adresse mail de Multicheck : c’est une entreprise qui gère les sociétés offshores à Hong Kong. Le nom de Franck PING y apparaît très clairement ainsi que sa société FIEX dans l’onglet du bas. Le document est une réclamation de versement «d’honoraires» adressé à Sinohydro.
Ping s’est donc rempli les poches sur trois projets: un projet d’électricité de 2009 à Libreville, un projet de barrage électrique au Cameroun, et deux projets de routes, notamment Akiéni et Koumameyong. Franck PING réclamait environ treize (13) milliards de francs CFA (une vingtaine de millions d’euros) par l’entremise de Multicheck.
D’après le site, un autre document incriminant la famille Ping apparaît dans le dossier. Il s’agit de la société OSIRIS. Nous n’avons pas plus d’informations à ce jour sur les contrats concernés.
L’affaire remonte à 2009, Jean PING est Président de la Commission de l’Union Africaine. Il noue des contacts avec tous les Chefs d’Etats africains. Ses origines lui permettent également d’avoir de bonnes relations avec le pays de son père, la Chine.
Les projets d’électrification du continent africain sont de plus en plus nombreux. Et les Etats recherchent des partenaires. Ainsi s’effectue la rencontre entre l’ex-Président de la Commission de l’Union Africaine et Sinohydro. Des rencontres qui seront fatales pour l’économie gabonaise, mais surtout pour son fils.