Des indiscrétions à la commission médicale chargée de se prononcer sur l’aptitude des candidats à l’exercice de la fonction de Président de la République, au titre de l’élection du 27 août prochain, ont laissé s’échapper les bilans de santé de certains candidats de l’opposition. Résultat: plusieurs diabétiques et hypertendus, un asthmatique et deux séropositifs.
Il est vrai que la loi est muette sur la question, mais nous sommes en droit de nous interroger: un candidat hypertendu ou atteint de VIH est-il en mesure d’exercer correctement la fonction de chef de l’État? Vu du candidat, un rejet pour ce motif aurait sans doute constitué une discrimination de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP). Mais les défis qu’impose le septennat avenir ne nécessitent-ils pas que le futur Président soit en bonne santé et en forme?
Les Gabonais sont désormais habitués à voir le Chef de l’Etat sur le terrain, vérifiant lui-même l’avancée des grands chantiers. Peuvent-ils se permettre un président déjà croulant sous le poids de l’âge et qui traîne une maladie “compliqué”, quand on sait que certains candidats sont quasiment octogénaires?
Dans tous les cas, la pression des deux semaines de campagne nous révélera bien de choses. Heureusement que le Gabon s’est doté d’hôpitaux à la pointe de la technologie. Les hypertendus et les trop vieux ne tiendront pas.