Lors d’une récente réunion avec des membres du gouvernement, l’entreprise de téléphonie mobile a précisé que son plan de restructuration est à l’étude avec les employés visés.
Contrairement aux informations véhiculées par des employés, le responsable de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) a reconnu qu’aucun programme de «licenciements abusifs» n’est en cours à Airtel Gabon.«Beaucoup avaient pensé que les 91 de nos camarades étaient déjà sur la voie du licenciement. Or, des assurances nous ont été données par le ministre du Travail, de ce qu’il ne signera jamais un document relatif à un éventuel licenciement en masse des Gabonais, particulièrement en cette période de crise économique. Les choses sont donc en train de s’arranger aussi bien pour les employés que pour la direction d’Airtel Gabon», a-t-il déclaré, au terme d’une séance de travail avec les ministres de l’Economie numérique et du Travail ainsi que le président de l’Arcep et le directeur général d’Airtel Gabon.
Précisant qu’aucun employé n’a été licencié jusque-là, le directeur général d’Airtel Gabon est revenu sur les raisons de la restructuration, lancée il y a deux mois. «En 2014, nous avons enregistré, pour la première fois, une perte de 12 milliards de francs. Pour l’exercice 2015, une perte de 55 milliards. Il était donc impératif de prendre les mesures qui s’imposent pour sauver toute l’entreprise», a révélé Alain Kahasha. Selon lui, «il n’y a jamais eu de licenciement», mais plutôt un démarrage des discussions pour des départs négociés.
Le 4 mai dernier, à la faveur d’une visioconférence avec le directeur Afrique du groupe, les employés d’Airtel Gabon avaient été informés d’une croissance du chiffre d’affaires sur le continent. Sauf que, la filiale locale les avait informés de l’adoption d’un plan de restructuration aux termes duquel des dizaines d’agents se sont retrouvés sans affectation. Parmi eux, l’on compte 82 employés en CDI et 7 en CDD, avec des durées de service allant de quelques mois à une quinzaine d’années pour les plus anciens. Pour l’heure, ce beau monde négocie les conditions de sortie.