LE Collectif des régies publicitaires non-réhabilités (CRPNR) est en colère. Ses membres l'ont fait savoir, vendredi dernier, à Libreville, au cours d'un point de presse. Ce groupe qui rassemble une vingtaine d'entreprises publicitaires dont les panneaux avaient été démantelées en janvier 2014, à la suite d'une action de libération du domaine public routier par le ministère de Travaux publics, réclame, aujourd'hui, des dédommagements.
Selon ce collectif, la raison évoquée par les pouvoirs publics de vouloir assainir le secteur de l'affichage par la mise en place d'une nouvelle législation n'était qu'un prétexte. Car, depuis lors, constatent-ils, il n'y a eu aucune évolution du cadre réglementaire. Pire, souligne-t-il, des panneaux publicitaires d'une nouvelle entreprise sont actuellement en cours d'installation dans les artères de Libreville et ses environs, alors que leurs régies ont, elles, été détruites avec comme conséquence plus de 1000 salariés mis au chômage.
"Il nous est revenu qu'au deuxième trimestre 2016, trois régies publicitaires ont été réhabilitées dans l'opacité totale. Mais aussi, qu'une convention a été signée par une régie publicitaire internationale françaises dont l'Etat gabonais serait l'un des actionnaires (...). Face à cette injustice, il nous a paru judicieux de se regrouper au sein d'un collectif en vue d'engager des pourparlers avec les pouvoirs publics", a indiqué le porte-parole du Collectif, Wilfrid Koumba-Mouity.