Du fait de la persistance de la crise au sein de cette entité paraétatique, de nombreux clients domiciliés à PosteBank éprouvent aujourd’hui de grosses difficultés à rentrer en possession de leur argent. L’histoire de cette entité financière est tristement semblable à celle de Bâtisseur de Richesse (BR Sarl).
L’histoire de ces deux entités financières, l’une parapublique et l’autre privée n’a certes pas le même fond mais elles ont dans une moindre mesure la même forme. Elles sont les deux, encastrées dans une crise qui perdure et dont l’issue semble déjà tracée.
L’une, la PosteBank a devant elle, un trou financier de 75 milliards de francs CFA de redevance clients auprès de 400.000 individus, un déficit énorme de quelques 142 milliards de francs CFA à combler pour relever les comptes de la banque, des dettes avec les partenaires évaluées à des dizaines de milliards de francs CFA, des charges évaluées à plus d’ 1 milliard de francs CFA et un parc personnel important de 800 salariés. Cette situation est le fruit d’une gestion scabreuse étendue sur des années et dont la conséquence aujourd’hui se montre fatale. Au sein de cette entité financière, les vols étaient en effet légion et personne n’était épargné. Tout le monde se servait à sa guise.
L’autre, c’est-à-dire Bâtisseur de Richesse (BR Sarl) est par contre le fruit d’une « escroquerie ». 30.000 personnes spoliées issues de différentes catégories sociales, plus de 17 milliards de francs CFA volatilisés dans la nature, voici l’affaire BR Sarl. Si le fond parait différent entre ces deux histoires, la forme elle, demeure la même. De PosteBank à BR Sarl, c’est une partie des clients du secteur financier local qui pourrait ne pas rentrer en possession de leurs sous.
Préjudice
Dans la lignée de ces deux histoires, la tourmente et l’envenimement de la situation déjà précaire pour certains se fait plus profond. PosteBank et BR Sarl, en privant leurs épargnants de l’accès à leur avoirs financiers limitent non seulement le pouvoir d’achat de ces derniers mais, font également le lit du cercle vicieux de la pauvreté dont bon nombre de gabonais sont déjà victimes.
Priver par exemple 15000 fonctionnaires de leurs salaires , comme cela a été brandi comme menace lorsqu’il s’est agi de régler les salaires de la fin de mois de ces agents de l’Etat entre le 25 juillet et le 31, c’est également menacer de priver de nombreuses familles , de l’accès au financement pour se nourrir, payer son loyer, se vêtir, se soigner pour être en bonne santé et pratiquer en toute quiétude son activité professionnelle. Comment deux scénarios aussi différents peuvent-ils avoir des conséquences aussi similaires ? C’est sans aucun doute le fruit du travail d’une gestion scabreuse à tous les niveaux.