La campagne de promotion de débarquement des produits de la pêche au CAPAL a permis de multiplier par 6 la quantité de poisson mise sur le marché via cette structure.
Selon le bilan présenté par le ministre d’Etat en charge de l’Elevage et de la pêche au Gabon, la campagne de promotion de débarquement des produits de la pêche menée entre le 15 juin et le 15 juillet 2016 au Centre d’appui à la pêche artisanale de Libreville (CAPAL) a été très satisfaisante. « Les résultats obtenus au cours de cette campagne nous confortent dans cette démarche (…) Les quantités de poissons transitant par le centre, qui étaient à moins de 10 tonnes par mois, sont passées à 60 tonnes durant la campagne », a révélé Gabriel Tchango dans une interview à L’Union en fin de semaine.
C’est la conséquence de l’augmentation du trafic des pirogues des pêcheurs artisanaux dans le centre. Au cours du mois qu’aura duré la campagne, on est passé de 149 pirogues qui fréquentaient le CAPAL en avril et mai à 615 dès le début de la campagne, pour atteindre rapidement le cap de 836 embarcations qui accostaient au CAPAL à la fin de cette opération. L’augmentation de l’offre des produits de la pêche a été suivie par l’accroissement des relais de vente : 39 commerçants ont ouvert des comptoirs dans le hall de vente du centre. Et bien entendu, la fréquentation des lieux par les consommateurs finaux a accru.
Cette campagne est l’une des nombreuses initiatives engagées par le ministère de la Pêche et de l’élevage pour relancer les activités du CAPAL, situé derrière le marché d’Oloumi, dans le 4e arrondissement de Libreville. Il s’agit de mettre en place les mécanismes nécessaires à un meilleur approvisionnement des marchés en produits de la pêche. Offert par le gouvernement japonais en 2011, le CAPAL n’ayant pas véritablement rempli son rôle jusque-là, le ministère de la Pêche et de l’élevage a décidé de remettre cette structure en fonction. Ce qui n’est qu’un pan de l’action globale que compte mener ce département ministériel partout au Gabon pour revaloriser ce secteur.
Le ministre d’Etat Gabriel Tchango souligne tout de même à l’encontre des consommateurs que la multiplication des débarquements et l’augmentation du tonnage de poissons au niveau du CAPAL ne peuvent suffire seules à rabattre l’inflation sur le prix du poisson car ce dernier est fonction de nombreux facteurs exogènes. « Notre démarche consiste à contribuer à la régulation des prix en offrant aux consommateurs des produits sains, issus de la pêche légale, dans un cadre aménagé, propre et agréable », rassure-t-il. Le patron de la pêche au Gabon est convaincu que seule l’augmentation substantielle de l’offre pourra influer sur les coûts.