Le mouvement «Nous sommes là» a initié une levée de fonds pour financer un plan de destitution du président de la République.
Se présentant comme «une simple réaction à l’arrogance des Bongo qui ont décidé de faire du Gabon leur propriété privée», le mouvement «Nous sommes là» a dévoilé son plan pour destituer le président de la République. «Il est essentiel de comprendre que ce processus est un processus extraconstitutionnel qui n’attend pas de voir les institutions en place s’impliquer ou servir d’arbitre. Il s’agit, ici, de mener à la mise en place d’un Etat parallèle qui devra s’organiser pour s’accaparer de l’autorité de l’Etat», peut-on lire sur le blog de ce mouvement. «L’assemblée constituante vise ainsi à donner légitimité à ce processus et, donc, à mener à un transfert d’autorité au bénéfice du gouvernement de transition que mettra en place l’assemblé constituante», y lit-on encore.
Evalué à 150 millions de francs, ce plan se décline en trois étapes dont la première consiste à réunir 50 millions de francs à travers des contributions volontaires. La deuxième étape est l’organisation d’une assemblée constituante. «Une fois les 50 millions de francs atteints, Daniel Mengara descend au Gabon avec une équipe de compatriotes et d’amis américains, pour commencer le processus de mise en place et d’organisation de l’assemblée constituante», précise ce blog. Cette deuxième étape intègre également l’organisation d’une tournée nationale et la poursuite des cotisations, pour atteindre 150 millions de francs. La dernière étape revient au triptyque Destitution-transition-élection (DTE). «L’opposition lance un ultimatum pour la démission immédiate d’Ali Bongo et déclare le Gabon en état d’insurrection généralisée. L’opposition appelle au soulèvement populaire, avant le lancement des travaux de l’assemblée constituante», a détaillé «Nous sommes là».