Condamnant la démission du député du deuxième siège du département du Haut-Ntem, la ministre déléguée à l’Economie a récemment présenté au président de la République les excuses de la population.
Jugeant «malheureux et inattendu», le départ du député du deuxième siège du département du Haut-Ntem, survenu cinq jours plus tôt, en pleine «tournée républicaine» du président de la République, la ministre déléguée à l’Economie s’est fendue, le 28 juillet dernier, d’une déclaration dans laquelle elle dénonce un «incident» pouvant occasionner des troubles au sein du Parti démocratique gabonais (PDG). Se drapant subitement des oripeaux de représentante des populations, Marie-Julie Biloghé Bi-Nzendong a présenté des excuses à Ali Bongo, soulignant que jamais un acteur politique ou cadre originaire du département du Haut-Ntem ne s’était comporté comme Bertrand Zibi Abeghe.
La ministre déléguée à l’Economie a notamment reproché à l’ancien député de s’être adressé au président de la République sur «un style méprisant», sur fond de «propos discourtois et dénués de tout fondement». Assurant que cette démission ne reflète pas le positionnement politique de Minvoul, elle a annoncé des manifestations de soutien au président de la République, crédibilisant ainsi les propos du député démissionnaire, qui a récemment affirmé qu’une enveloppe de 200 millions de francs a été mise à la disposition des populations de Minvoul pour l’organisation d’une campagne de soutien au candidat du PDG et de dénigrement à son encontre.
Le 23 juillet dernier, Bertrand Zibi Abeghe avait annoncé son départ du PDG au terme de son discours de bienvenue à Ali Bongo. Il avait alors exprimé sa désapprobation de la politique menée ces sept dernières années.