La Cour constitutionnelle gabonaise a jugé irrecevables les plaintes de trois opposants qui contestaient l'éligibilité du président sortant Ali Bongo Ondimba, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Les trois opposants, Jean Ping, Guy Nzouba Ndama et Pierre Claver Maganga Moussavou, qui sont également candidats à la présidentielle, estiment qu'Ali Bongo aurait fourni un faux acte de naissance dans son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 27 août prochain.
Ils contestaient l'acte de naissance "douteux" d'Ali Bongo Ondimba.
La Cour constitutionnelle a indiqué que les plaignants n'ont pas introduit dans leur plainte la copie de l'acte de naissance querellée.
La Cour a ajouté que même si la copie de l'acte de naissance était jointe au dossier, elle n'est pas compétente pour se prononcer sur l'authenticité d'un acte de naissance.
"Il y a des juridictions compétentes pour cela", affirme la Cour.
Selon la loi gabonaise, les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont pas attaquables.
L'article 10 de la Constitution interdit aux Gabonais ayant acquis la nationalité de briguer le fauteuil présidentiel.
Ali Bongo, accusé d'être originaire du Nigeria, a affirmé que ce débat est une insulte contre ses parents notamment son père, l'ancien président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin 2009.