Le groupe minier accuse une baisse de 16% de son chiffre d’affaires au premier semestre 2016 par rapport 2015 à la même période.
Pénalisé par la dégradation des cours du nickel et du manganèse, le groupe minier Eramet a publié, le 27 juillet dernier, des résultats caractérisés par une perte nette creusée au premier semestre sur un an. Le chiffre d’affaires d’Eramet s’établit, au premier semestre, à 1 373 millions d’euros, en recul de près de 16 % par rapport au premier semestre 2015 et 7,4 % par rapport au second semestre 2015.
Malgré des conditions de marché plus dégradées sur le premier semestre, le résultat opérationnel du groupe s’établit à -91 millions d’euros au premier semestre 2016 contre -137millions au second semestre 2015. «Ce résultat provient notamment du renforcement majeur en 2015 des mesures de réduction des coûts et d’amélioration de la productivité, prises au niveau de l’ensemble du groupe», a expliqué le groupe.
Par ailleurs, le résultat net part du groupe s’établit à -141 millions d’euros. Limités à la sécurité et à la maintenance, les investissements industriels sont, eux aussi, en baisse. Ils s’établissent à 85 millions d’euros au premier semestre contre 132 millions d’euros à la même période en 2015. Eramet envisage d’émettre une obligation convertible perpétuelle de 100 millions d’euros, avec un délai de priorité accordé à l’ensemble de ses actionnaires. «La conjoncture actuelle, notamment en Chine, nous appelle cependant à la plus grande vigilance et nous restons focalisés sur les objectifs opérationnels ambitieux et nécessaires qui doivent permettre à Eramet de renouer avec un cash-flow libre positif dès que possible», a souligné le groupe français.
En effet, les perspectives du secteur ne sont pas bonnes, les professionnels du secteur estimant que les prix des matières premières devraient rester bas sur une longue période.
Selon la fédération professionnelle Eurofer, la concurrence chinoise a coûté 10 000 emplois européens en 2015, et les sidérurgistes chinois profitent de la faiblesse de leurs concurrents européens pour mener des acquisitions qui pourraient encore faciliter leurs exportations vers l’Europe.