Pour le respect des droits de la défense, la Cour d’appel de Libreville a ordonné le renvoi, pour assurer la communication de toutes les pièces du dossier aux avocats du président de la République, assigné en justice par Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Léon Paul Ngoulakia et Luc Bengono Nsi.
L’affaire opposant Jean de Dieu Moukagni Iwangou, Léon Paul Ngoulakia et Luc Bengono Nsi à Ali Bongo a été appelée le 28 juillet dernier, devant la sixième chambre de la Cour d’appel de Libreville. Pour le respect des droits de la défense, l’audience a été renvoyée au 1er août prochain afin de permettre aux avocats des parties de procéder à l’échange des pièces.
Ouvrant le procès, le président de la Cour d’appel de Libreville a parlé de «mise en état». Concrètement, il s’agissait, pour les parties, d’échanger les pièces et écritures sous le regard du juge. Selon la procédure, entre l’assignation et la date de la plaidoirie, plusieurs «audiences de mise en état» devraient avoir lieu. Elles permettront à un magistrat commis pour la circonstance de vérifier l’état d’avancement de la procédure et de régler, le cas échéant, les éventuelles difficultés au cours d’audiences intermédiaires dites «d’incident».
Absent de l’audience, Ali Bongo était représenté par ses avocats, en tête desquels la française Claude Dumont-Beghi, qui a dit s’en tenir à la procédure en la matière. «C’est tout à fait normal. C’est l’organisation de la justice. C’est très rigoureux, il faut le respecter, les avocats en premier», a-t-elle lancé.
Invitant le peuple à rester mobilisé et demandant aux juges de dire le droit, Jean de Dieu Moukagni Iwangou a réaffirmé soutenir sa contestation, affirmant qu’Ali Bongo n’a pas la nationalité gabonaise à titre de nationalité d’origine. «Je démontrerai qu’Ali Bongo n’est pas né d’Albert Bongo et de Marie-Joséphine Kama et qu’en conséquence, il a obtenu la nationalité gabonaise par voie d’acquisition. J’ai des éléments accablants qui seront déposés en temps utile et développés devant la Cour d’appel. De ce fait, j’appelle les juges à rester conforme à la loi», a-t-il lâché.
La deuxième audience de mise en état est fixée, au 1er août prochain afin que les avocats d’Ali Bongo répondent aux conclusions de la partie adverse.