Nos confrères de Mediapart rapportent que l’Elysée affirme que l’extrait de naissance délivré par le service central d’état-civil de Nantes à Ali Bongo est authentique.
Si son état-civil est plus que jamais contesté, Ali Bongo semble jouir d’importants soutiens. Sur le fondement d’une correspondance d’Hélène Le Gal, nos confrères de Mediapart estiment que l’Elysée a pris fait et cause pour le président de la République. Dans cette lettre, la conseillère Afrique de l’Elysée évoque des «éléments techniques» permettant de confirmer l’authenticité de l’extrait de naissance délivré le 18 juin 2015 par le service central d’état-civil de Nantes.
Alors que la question rythme le débat politique depuis plusieurs mois, et davantage à l’approche du scrutin présidentiel d’août prochain, la position de la France est claire : le document faisant état de la naissance à Brazzaville, le 19 février 1959, d’Alain Bernard Bongo, est «rigoureusement conforme au document détenu dans les registres d’état-civil de Nantes, qui correspond au troisième exemplaire de l’acte de naissance original, dressé et conservé à Brazzaville, en deux exemplaires». Selon l’Elysée, «aucun doute ne saurait exister quant à l’authenticité de l’extrait délivré le 18 juin, ni quant à la régularité des conditions dans lesquelles il a été produit». Pour Hélène Le Gal, il n’existe donc aucun imbroglio administratif et juridique dans cette affaire.
Candidat à sa propre succession, le président de la République sortant est suspecté d’être inéligible aux termes de l’article 10 de la Constitution. Il est accusé d’avoir produit un faux document d’état-civil pour briguer la magistrature suprême en 2009. D’aucuns, notamment le journaliste-écrivain français Pierre Péan, prétendent qu’il est en réalité originaire du Nigeria, où il aurait été adopté par Omar Bongo à la fin des années 1960 durant la guerre du Biafra.
