Après les cinq provinces déjà couvertes par l’initiative lancée en décembre 2014, les élites sensibilisent déjà les populations afin d’accueillir l’opération.
Ce 29 juillet 2016, dès 14 heures, à l’immeuble Arambo à Libreville, le programme Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine) organise une rencontre consacrée au lancement de ses activités dans la province de la Nyanga. Selon un communiqué publié par la coordination générale dudit programme, il est prévu des échanges sur les enjeux de Graine.
Inscrit dans le cadre du Programme stratégique Gabon émergent (PSGE) initié par le président de la République Ali Bongo Ondimba, Graine est une initiative d’accompagnement dans les démarches de création et de développement de coopératives agricoles sur l’ensemble du territoire national, pour l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs compétents, productifs et solidaires.
Concrètement, le gouvernement alloue les terres (4 à 7 hectares par paysan), les semences, les pesticides, les engins agricoles, la formation et tous les moyens nécessaires aux petits agriculteurs réunis au sein des coopératives pour booster la production agricole nationale.
Cette dernière est encore embryonnaire et le pays est obligé d’importer plus de 300 millions de tonnes de nourriture chaque année pour que ses populations se nourrissent.
Lancé le 22 décembre 2014, le programme étend rapidement ses tentacules avec pour objectif de couvrir toutes les 9 régions du pays.
D’après les chiffres annoncés en février 2016 par les responsables du programme, près de 14 000 personnes regroupées dans plusieurs centaines de coopératives y participent déjà.
Plus de la moitié des provinces ont déjà été touchées, en l’occurrence l’Ogooué-Ivindo, le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Lolo, la Ngounié et le Haut Ogooué. Chaque zone ayant ses spécificités agro-climatiques, seules les cultures qui garantissent dans les meilleures conditions de production et de rendement seront produites.
Le choix est fait par la Sotrader, un partenariat public-privé entre l’Etat gabonais qui détient 51% et le groupe singapourien Olam (49%). D’après les prévisions, le programme sera lancé par le président la République dans quelques jours dans la province de la Nyanga où l’on cultive principalement les tubercules.