Dirigée par une femme politique bulgare, Mariya Ivanova Gabriel, 37 ans, cette mission dont certains membres se trouvent déjà à Libreville va observer toutes les étapes du processus électoral, partant de la campagne électorale à la consolidation des résultats. Un accord a été signé qui encadre la mission.
Ce n’est pas une inconnue dans le domaine de l’observation des élections en Afrique que l’Union européenne (UE) a désigné comme Chef de la mission d’observation des élections au Gabon.
Député européen de l’année 2013
Arrivée tout dernièrement au Gabon pour la présidentielle du 27 août prochain, Mariya Ivanova Gabriel, députée européenne bulgare membre du groupe PPE (Parti Populaire Européen, droite européenne), qui s’exprime dans un bon français, a en effet déjà observé le processus électoral dans un pays africain. Elle était le chef de la mission d’observation des élections présidentielle et parlementaire de novembre 2011 en République démocratique du Congo. Âgée de 37 ans, celle qui a reçu le prix du «Député européen de l’année 2013» est aussi connue pour sa rigueur et ses prises de position en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit.
La mission d’observation de l’UE comptera au total 60 personnes. Elle sera composée députés et des experts en matière d’élections dont 22 observateurs de longue durée et 22 observateurs de courte durée ainsi qu’une délégation du Parlement européen. Une première vague de ces observateurs se trouve déjà dans la capitale ; une deuxième arrivera en plein mois d’août. Puis la troisième et dernière vague un peu plus tard, certainement au moment du lancement de la campagne électorale proprement dite. Ils observeront jusqu’à la couverture médiatique, le temps d’antenne accordé à chaque candidat, etc. D’une manière générale, sa mission consiste à observer toutes les étapes du processus électoral, notamment la campagne électorale, le déroulement du vote et la consolidation des résultats. Elle établira ensuite une évaluation impartiale et objective au regard des normes nationales et internationales.
Mission encadrée par un accord
En vue d’éviter les éventuelles entraves et permettre à cette délégation de mener à bien sa mission, un accord y relatif a été signé, le 26 juillet courant, dans entre le gouvernement gabonais et l’UE. Il «permet à la mission d’observation de l’UE de scruter le processus électoral avant les élections, pendant les élections et durant la période post-électorale, en toute liberté, en accédant aux organismes chargés de l’administration des élections, aux partis politiques, aux candidats, aux agents électoraux, aux représentants de la société civile et aux électeurs».
«la liberté d’accès à tous les partis politique, candidats et agents électoraux, ainsi qu’aux représentants de la société civile et aux électeurs pendant toute la durée de sa présence au Gabon, la liberté d’accès à toutes les informations concernant le processus électoral, ainsi qu’à tous les organismes en charge de l’administration des élections». La mission européenne aura également «la liberté d’accès, à tout moment, à tous les bureaux de vote afin d’observer pleinement la procédure de vote, les procédures de décompte des voix et de consolidation des résultats à tous les niveaux».
Selon le ministère des Affaires étrangères mission d’observation de l’UE aura «la liberté d’accès à tous les partis politique, candidats et agents électoraux, ainsi qu’aux représentants de la société civile et aux électeurs pendant toute la durée de sa présence au Gabon, la liberté d’accès à toutes les informations concernant le processus électoral, ainsi qu’à tous les organismes en charge de l’administration des élections».
La mission d’observation de l’Union européenne est la première à arriver au Gabon. D’autres délégations d’observateurs sont attendues, notamment la Fondation Carter et le National democratic institute (NDI), dont la direction a tenu, il y a quelques jours, un séminaire électoral à Libreville.