Le président de la République a été assigné, avec rappel d’assister personnellement à l’audience, ou à se faire assister par ministère d’avocat, à une audience contre Jean de Dieu Moukagni, ce 28 juillet 2016, au palais de justice de Libreville.
Une journée, une cour judiciaire, deux affaires, deux protagonistes contre Ali Bongo Ondimba. C’est l’équation procédurière que tenteront de résoudre les avocats du président de la République, ce 28 juillet 2016, au palais de justice de Libreville.
En effet, outre la réouverture des débats du procès opposant le président de la République à l’hebdomadaire L’Aube, le président du Conseil supérieur de la magistrature a été assigné, avec rappel d’assister personnellement à l’audience, ou à se faire assister par ministère d’avocat, à une audience contre le président de l’aile Loyaliste de l’Union du peuple gabonais (UPG).
Pour rappel, Jean de Dieu Moukagni Iwangou avait saisi le ministre de l’Intérieur en vue de la radiation du nom d’Ali Bongo Ondimba «de toutes les listes électorales sur lesquelles son nom viendrait à figurer, pour inscription obtenue en violation de la loi», notamment de l’article 45 de la loi portant dispositions communes à toutes les élections politiques au Gabon. «Devant le silence du ministre de l’Intérieur, je me suis pourvu devant le Conseil d’Etat, qui a renvoyé le dossier devant le Tribunal administratif. Au titre de la recevabilité de ma demande, le tribunal m’a invité à faire la preuve de ma qualité d’électeur. Sous la référence n°0101051306055, du 11 août 2009, j’ai présenté ma carte d’électeur. Ce dossier suit son cours», a expliqué le président de l’UPG-Loyaliste qui a par ailleurs saisi, le 14 juillet 2016, le Conseil d’Etat, la Cour d’appel judiciaire de Libreville et la Commission électorale nationale et Permanente (Cenap).
Jean de Dieu Moukagni Iwangou entend «démontrer qu’Ali Bongo Ondimba n’est pas né d’Albert Bongo et de Marie Joséphine Kama, et qu’en conséquence, il a obtenu la nationalité Gabonaise par voie d’acquisition». Le 18 juillet dernier, le premier président de la Cour d’Appel l’a autorisé, par ordonnance, à assigner Ali Bongo Ondimba, «afin qu’il n’en ignore», précise le leader de l’UPG avant de souligner que «par exploit du 25 juillet 2016 de Maître Florentin Mba Menie, Huissier de justice, Monsieur Ali Bongo Ondimba a été assigné, avec rappel d’assister personnellement à l’audience, ou à se faire assister par ministère d’avocat.»
En pleine tournée républicaine du côté de la province du Haut-Ogooué, le président de la République ne va, naturellement pas suspendre son périple pour se présenter personnellement à l’audience de ce jour. Il devrait donc se faire représenter par un avocat. «Demain, jour nouveau», a laissé entendre Moukagni Iwangou sur sa page Facebook.