Le président sortant, candidat à sa propre réélection, est donné vainqueur au scrutin d’août prochain avec 58% par un sondage attribué à un centre international d’étude politique peu connu du public. Du coup, certains y voient une campagne de manipulation.
Ali Bongo vainqueur de la prochaine présidentielle avec 58% des suffrages exprimés ? Si l’on en croit le sondage attribué au Centre international d’étude politique pour l’Afrique et l’Outre-mer, cette hypothèse n’a rien de surréaliste, le président de la République étant même crédité d’un meilleur score qu’en 2009. Ce sondage rappelle celui attribué au cabinet américain Gallup consulting (introuvable sur le site et les rapports de la structure) qui donnait déjà Ali Bongo vainqueur avec 56,2%. À la suite du président sortant, ce sondage attribue 20,04% à Jean Ping, 11,09% à Casimir Oyé Mba, 4,01% à Guy Nzouba Ndama, 3,2% à Raymond Ndong Sima et 1,12% à Bruno Ben Moubamba.
Certains estiment que ces estimations sont totalement farfelues : en plus d’être éloignées de la réalité, tout laisse croire qu’elles participent d’une campagne de manipulation de l’opinion. D’aucuns estiment, d’ailleurs, que cette dernière étude, menée par une structure peu ou pas connue du public, prépare en réalité un coup de force électoral, supposément en gestation à la présidence de la République et dans les différentes représentations diplomatiques à l’étranger. Ainsi, aux dires de certains, ce sondage a pour but de faire accepter au plus grand nombre des résultats «truqués» en août prochain.
Beaucoup y voient une méconnaissance du contexte actuel. En 2009, Ali Bongo avait bénéficié du soutien d’une grande partie du PDG et des partis de la majorité. Or, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. De nombreux ténors du PDG et de la majorité ont quitté le navire. Même s’ils affirment que ce sondage a été fait à partir de plateformes numériques très fréquentées, avec la participation de 118 000 personnes, vivant au Gabon ou à l’étranger, les soutiens d’Ali Bongo eux-mêmes y accordent, en réalité, peu de crédit.
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