Les négociations entre le personnel et leur hiérarchie ont échoué.
Les 89 agents de la société Airtel Gabon menacés de licenciement ne devraient pas y échapper. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale organisée récemment à Libreville, avec l’appui de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga).
Disant ne pas comprendre cette décision, les principaux concernés avaient demandé à leur hiérarchie de reconsidérer sa position. Apparemment, rien n’y a fait. «Aujourd’hui, nous constatons que les responsables d’Airtel Gabon ne souhaitent même pas considérer l’autorité de l’administration du travail», a regretté le président du Cosyga, indiquant que, dans la foulée des négociations, les agents menacés s’en sont remis au ministre du Travail, à qui une correspondance a été adressée. Mais, le silence du gouvernement en dit long sur le sort qui semble leur être réservé inévitablement.
Désormais, ces agents menacés de licenciement disent fonder leurs espoirs sur l’inspection du travail, même si la Cosyga a déjà dit ne rien attendre de ce côté-là. Et pourtant, le 4 mai dernier, à la faveur d’une visioconférence avec le directeur Afrique du groupe, les employés avaient été informés d’une croissance du chiffre d’affaires d’Airtel Africa. En dépit de ces bons résultats, la filiale locale maintient son plan de restructuration. Des dizaines d’agents se retrouvent sans affectation. Parmi eux, l’on 82 employés en CDI et 7 en CDD, avec des temps de service allant de quelques mois à une quinzaine d’années pour les plus anciens.