Ecole des mines, complexe métallurgique de Moanda, barrage hydroélectrique de Poubara, axes routiers bitumés, etc… sont entre autres réalisations qui ont suivi la tenue de conseil ministériel délocalisé dans cette province du Gabon.
Pour assoir son développement et s’émanciper de la dépendance pétrolière, le Gabon mise sur la diversification de son économie à travers les grands pôles que sont les secteurs minier et métallurgique, l’agro-industrie, la pêche, l’agriculture, l’élevage, etc… Si les autorités ont identifiés plusieurs sites dans les provinces du Moyen Ogooue et de l’Ogooue Ivindo, il se trouve que la province du Haut-Ogooue concentre à elle seule nombre d’atouts susceptibles de propulser le développement local.
Une ambition guide et encadre les objectifs de développement des autorités dans cette province qui compte plus de 250 mille habitants. Riche en manganèse dont les gisements comptent parmi les plus importants au monde, en métaux précieux notamment l’or à Bakoumba, devrait dans les années à venir un cluster industriel de manganèse d’une valeur de 520 milliards de Fcfa pour un potentiel de 20 mille emplois. Mais en attendant que se mettent en place les infrastructures et les structures qui porteront cette ambition, le Haut-Ogooue abrite aujourd’hui la première unité de transformation locale de manganèse du Gabon à travers le complexe métallurgique de Moanda.
La Compagnie minière de l’Ogooue (Comilog) basée à Moanda a lancé depuis le 12 juin 2015, date de l’inauguration par le chef de l’Etat du complexe métallurgique de Moanda, lancé la production de silico-manganèse (65 mille tonnes) et de manganèse métal (20 000 tonnes). La valeur de l’investissement réalisé par cette entreprise filiale du groupe français Eramet se chiffre à 152 milliards de Fcfa. Avec la mise en service du CMM, c’est le processus de transformation du manganèse qui a démarré. L’on a également mis en place un cluster minier émerge autour de ce complexe ainsi que de l’Ecole des mines et de la métallurgie de Moanda. Pour ce qui concerne le cadre d’opération, l’on a procédé au renforcement de la gouvernance dans le secteur et à la relance de l’exploration.
En attendant que l’axe Franceville-Moanda abrite à l’horizon 2025, un cluster manganèse de rang mondial comprenant une cité métallurgique (cité du manganèse), un pôle de développement agroindustriel (sucre) et des projets agro-industriels (PAI) englobant la production du riz, des fruits tropicaux, des légumes et du manioc, des travaux de bitumage es axes routiers ont été réalisés dans cette province à la suite du conseil ministériel délocalisé à Franceville.
L’on peut ainsi citer par exemple le tronçon Akieni-Okondja long de 74 kilomètres. Les axes Moanda-Bakoumba (35 Km) ou encore Franceville-Boumango sont en cours de construction et doivent être finalisés. Ces axes favoriseront la mise en place rapide de projets industriels et agro-industriels devant être accompagner le développement de cette province.
Ce qui ne se fera pas sans énergie électrique. C’est dans cette optique que le développement du pôle industriel entré en service grâce à la mise en activité de la première phase du Barrage du Grand Poubara, s’est accéléré avec l’entrée en service du complexe métallurgique de Moanda. Cet ouvrage, construit par la société Synohydro sur le fleuve Ogooué, fournit 160 MW de plus qui répondent à la demande croissante de la population et des industries implantées dans le Haut-Ogooue notamment les usines de ferromanganèse et de silico-manganèse de la Compagnie minière de l’Ogooue située dans la ville minière de Moanda ainsi qu’à Franceville.
Un projet d’extension de cette infrastructure est en cours réalisation, en vue de la production de 120 MW additionnels question d’’assurer l’approvisionnement des autres industries de transformation de manganèse de Franceville.