Avec la grève lancée en début de semaine par le personnel et l’indifférence de l’État, unique actionnaire, la banque du groupe La Poste SA semble au bord du dépôt du bilan.
La grève du personnel sonne-t-elle le glas de la PosteBank ? Au regard de la tournure prise par les évènements, cette question mérite d’être posée. Jusque-là confiante, affirmant même que l’éventualité d’une fermeture n’est pas envisageable, la direction générale de PosteBank pourrait avoir changé d’avis, tant les signes d’une mort programmée sont visibles.
Au bord de la faillite, PosteBank ne bénéficie plus de la confiance de ses partenaires, notamment La Poste française et Western union. En mars dernier, la société française avait annoncé la suspension de tous les mandats postaux en provenance du Gabon du fait d’une ardoise de 9 milliards de francs. PosteBank doit également 5 milliards de francs au spécialiste international du transfert d’argent.
Alors que plusieurs guichets sont actuellement fermés sur l’ensemble du territoire national, PosteBank s’en remet de nouveau à l’État, qui ne semble pas se presser après y avoir injecté 7 milliards de francs en octobre 2015.
Depuis lors, la sérénité n’est jamais vraiment revenue. Les usagers éprouvent toujours autant de difficultés à entrer en possession de leurs épargnes. Désormais, même les fonctionnaires et retraités ont du mal à s’y faire payer. En grève illimitée, les agents de PosteBank réclament le paiement à date de leurs salaires. Or, le déficit de l’établissement est évalué à 75 milliards de francs, dus en grande partie à ses 27 000 clients et plus.
