Ecœuré par les contrôles intempestifs, le directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin) aurait rendu son tablier.
Jean Norbert Diramba aurait démissionné de son poste de directeur général de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (Spin). Selon africtelegraph.com, il en aurait eu marre des critiques de son conseil d’administration, mais également des contrôles excessifs. L’ancien ministre aurait également jugé son salaire trop bas. On parle pourtant d’un salaire mensuel de près de 7 millions de francs, primes et avantages en nature compris.
Concrètement, le conseil d’administration lui aurait rappelé que la Spin avait été conçue pour être la plus légère possible. Or, il aurait menacé à plusieurs reprises de s’en aller s’il n’était pas augmenté. Le conseil d’administration se serait étonné de la disparition de plus 70% du budget de fonctionnement en quelques mois. Plus encore, des retraits en espèces de plusieurs dizaines de millions de francs n’auraient pas été justifiés. Dès lors, il se dit que le directeur général craignait les résultats d’un audit financier commandité afin de contrôler l’ensemble des dépenses.
Le dernier conseil d’administration de la Spin aurait également jugé décevantes les performances de Jean Norbert Diramba, qui n’aurait pas atteint deux des principaux objectifs: l’évaluation d’apport en capital de l’Etat par un commissaire aux apports, ainsi que la mise en conformité des statuts juridiques à la nouvelle réglementation Ohada.
La Spin a pour objectif de mettre en délégation au secteur privé les infrastructures numériques détenues par l’Etat. Les utilisateurs finaux doivent tirer le bénéfice d’une gestion sur le mode privé.